Edito NOV-DEC 2013

Si la saison d’été s’est avérée bénéfique sur le plan touristique, avec une fréquentation soutenue et des résultats satisfaisants pour commerces et prestataires, elle s’est surtout caractérisée par sa durée avec des chaleurs

inédites jusqu’à mi-octobre.

Et là, pas vraiment de quoi se réjouir, rivière à l’étiage, sources en perdition, arbres qui crèvent par manque d’eau.

En plus, peut être au moment où vous lirez ces lignes, des pluies torrentielles se seront abattues sur nos Cévennes avec le cortège habituel des dommages afférents. Ainsi va le changement climatique qui ne nous épargnera

pas et avec lequel il faudra bien composer. Pour autant notre village a retrouvé cet automne son rythme de croisière, soutenu, avec toujours autant de spectacles ou activités culturelles et une vie associative foisonnante (cf article de C Lombard). Une autre spécificité de Lasalle repose sur la grande variété de personnes qui l’habitent, au regard d’une population d’environ 1100 habitants. Depuis de nombreuses années nous accueillons en effet de nouveaux arrivants, d’origines géographiques diverses et parfois même étrangères. S’il ne s’agit pas à proprement parler de « communautés » puisque souvent les gens ne se connaissent pas entre eux, nous avons pu identifier différents groupes linguistiques qui peuplent notre village. Et il nous a paru intéressant de savoir pourquoi et comment ils avaient posé leurs sacs ici.

C’est l’objet de notre premier dossier sur le sujet, riche de petites anecdotes, avec « les anglophones ». Bonne lecture.

Frédéric Bourguet

Drôle de numéro

 

˝L'avenir du Grillon˝, tel était le titre d'un article du Grillon dans notre numéro d'octobre. Il était signé par son comité de rédaction et annonçait qu'après 4 ans révolus de bons et loyaux services, l'équipe actuelle et surtout son Président faisant office de Rédacteur en Chef, souhaitait passer la main. Nous partions du principe que le Grillon ne nous appartenait pas puisqu'il irrigue le Val de Salindrenque depuis 1979.

 

Après cet article, nous imaginions déjà, une armée de journalistes bénévoles se lever pour prendre la succession. Après bien des prises de contacts et bien des discussions - et malgré quelques renforts - ce n'est pas le cas. Il faut se rendre à l'évidence, le Grillon ne paraîtra plus à partir du mois de janvier. Le temps est venu pour lui d'entrer en hibernation.

 

En hibernation ? Oui, car nous ne nous résignons pas à une disparition définitive. Le Comité de Rédaction dans sa réunion du 10 novembre dernier, a décidé de suspendre sa parution en attendant que des solutions se dessinent. Il s'engage même à tout faire, pour favoriser cette évolution, en proposant le 7 mars prochain à 16h, une réunion débat publique, ouverte à tous, dont l'intitulé est explicite :  ˝L'avenir du Grillon – quelle presse dans le Val de Salindrenque ? ˝ L'Assemblée Générale de l'Association Le Grillon, éditrice du journal, décidera de sa dissolution ou de sa transformation. Il s'engage aussi à réfléchir sur la mise en place d'un blog du Grillon qui ne soit pas nécessairement lié au journal papier.

 

Au-delà de l'attachement sentimental certain de beaucoup à notre journal, il convient en effet de poser clairement quelles sont les conditions d'existence d'une presse associative de qualité.

 

Nous posons le postulat qu'elle doit d'abord être indépendante des pouvoirs locaux (Communautés de Communes, Conseillers généraux, Mairies), des pouvoirs politiques (divers partis et groupes partisans), des religions (paroisse, conseil presbytéral...), des commerces (pas de publicité), des entreprises ou associations culturelles... et même des clans invisibles mais très présents qui font l'opinion des uns ou des autres, des uns contre les autres.

 

Cela ne signifie pas du tout qu'il faille refuser l'expression de ces réalités qui font la vie de notre vallée. Au contraire, notre presse doit se mettre à leur service pour qu'ils ou elles expriment toutes leurs idées, qu'elles fassent connaître toutes leurs initiatives... mais à part égale et sans que personne ne soit favorisé ou au contraire ignoré. Nous avons même l'espoir un peu fou, que ce journal, lieu commun à tous, permette des rencontres, des échanges. Et dans nos songes les plus insensés, il nous arrive d'imaginer que ces rencontres et ces échanges puissent ouvrir chacun à l'autre.

 

Mais pour y parvenir sur un long terme, nous nous rendons compte qu'il faut aussi des moyens plus puissants que les nôtres pour tenir sur la longue durée, développer nos réseaux de relations, nos initiatives... L'écoute, la prise en compte de tous prend beaucoup de temps... et nous ne pouvons dépendre des aléas incontournables de la vie des membres de la rédaction. Se pose donc la question du professionnalisme, au moins partiel, qui paraît, à l'expérience, indispensable au bon fonctionnement de notre presse.

 

Notre hibernation va commencer. Nous ne sombrerons pas sous les rayons d'un sommeil de plomb. Nous espérons au contraire qu'elle soit l'occasion d'un sommeil paradoxal et léger, traversé de rêves et de belles idées qui offriront au Grillon les conditions d'un nouveau départ. Avec d'autres, passionnés des Cévennes et de leur avenir...

 

Le Comité de Rédaction




Edito de juillet/août 2022

Sobriété, voilà le mot clef qui devrait désormais concerner chaque acte de notre vie quotidienne, personnelle ou collective, si l’on souhaite contribuer à la réduction de nos gaz à effet de serre ! Et sobriété heureuse selon l’expression de Pierre Rabhi qui, le premier, nous avait montré il y a des décennies déjà combien ces deux mots pouvaient se conjuguer parfaitement. Bien sûr cela va à l’encontre de la société de consommation conçue depuis les années 50 pour créer du besoin et du désir, mais l’on sait bien aujourd’hui à quelles dangereuses dérives ce modèle peut nous conduire. Si, du quick commerce à l’obsolescence programmée, tout est fait pour consommer plus vite et davantage, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’absurdité et la perte de sens d’un tel système. Ne plus surconsommer et satisfaire autrement ses besoins est possible et nécessaire pour le devenir de notre planète. Et le mot sobriété peut s’appliquer à quantité de domaines, notamment celui du logement objet du « Dossier » de ce numéro : sobriété foncière en limitant les constructions neuves voire la taille des maisons, sobriété du bâtiment lui-même dans sa construction et pour qu’il consomme le moins possible, transformer les logements vacants en résidences principales, rénover le bâti ancien et densifier les centres villes, autant d’évolutions souhaitables pour un secteur économique gros émetteur de gaz à effet de serre.En tant que citoyen et au plan plus personnel, ne devons pas nous même nous interroger sur nos modes de consommation et leurs impacts sur l’environnement ?Et au fond, pour un Cévenol, est ce si compliqué d’atteindre la sobriété heureuse ? Bonne lecture.

Frédéric Bourguet


Edito de mai/juin 2022

Au moment où j’écris ces lignes, l’élection présidentielle est loin d’être jouée mais un sentiment de lassitude et d’insatisfaction domine largement les débats. Au-delà du résultat que j’espère clairement favorable au progrès et à l’ouverture, c’est une démocratie abîmée qui s’offre à nous avec un rejet de la politique, et des gens qui ne savent plus quoi voter ou pourquoi voter. Quel gâchis ! Quel gâchis quand on se rappelle notre belle devise républicaine, liberté-égalité-fraternité, quel gâchis quand on regarde ce qui se passe dans les pays ou la démocratie est bafouée ! Dans ce contexte bien morose, plus que jamais gardons énergie et volonté pour favoriser l’échange, le dialogue, le partage. Grandissons ensemble plutôt que de nous détruire dans le rejet de l’autre, considérons-nous en humanité au lieu de céder au mépris ou à la haine. Et malgré ce triste contexte, regardons aussi combien de belles choses, de belles histoires, de belles initiatives individuelles ou collectives se développent ici ou ailleurs pour favoriser un monde plus juste et plus joyeux, plus vivant en quelque sorte. Ce partage, ce lien social, il est plus facile à développer dans nos zones rurales propices à la rencontre et l’échange, ne ménageons pas nos forces pour le favoriser. C’est ce que nous continuerons à faire au Grillon, bien modestement certes mais en pleine conviction.

Frédéric Bourguet


Edito de mars/avril 2022

Et voilà arrivé ce temps majeur de notre vie démocratique, l’élection du président de la République ! Elle suscite le débat dans une démocratie que l’on dit fatiguée, où l’idée dominante serait que les gouvernants sont nuls, à l’inverse des citoyens qui seraient formidables. Et pourtant les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont-ils vraiment si nuls ? Et les citoyens si irréprochables ? C’est vrai que gouverner en démocratie est de plus en plus difficile, beaucoup plus difficile que sous une dictature dont on sait les effets sur le citoyen justement ! Mais la démocratie, ce « pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres », comme le disait Winston Churchill, n’a-t-elle plus rien à nous dire ? Qu’il me soit simplement permis de citer Angela Merkel au moment où elle quittait la Chancellerie allemande : « Notre démocratie vit de la capacité à débattre, à corriger ses erreurs. Elle vit de la solidarité et de la confiance, en particulier de la confiance en les faits, et de la contradiction qu’il convient d’apporter haut et fort quand les connaissances scientifiques sont niées, que les théories du complot sont propagées et que les discours de haine prolifèrent ».Dans ce temps fort du débat public, avec les inévitables excès et dérives qui font partie de l’exercice, ces propos émanant d’une personne ayant quelques qualités à s’exprimer, après avoir passé plus de 35 ans derrière le « rideau de fer » et 16 ans en tant que Chancelière fédérale d’Allemagne, me paraissent devoir être méditées.

Frederic Bourguet

 

 

 

Edito de janvier/février 2022

Chers lecteurs, permettez-moi tout d’abord de vous adresser, au nom de toute l’équipe du Grillon, nos vœux chaleureux de bonne et heureuse année ! Cette nouvelle année qui commence sera, comme toutes les autres, riche en évènements, en imprévus, en drames, … Ce sera aussi l’année de l’élection présidentielle, avec beaucoup d’idées, de débats, de promesses… Et de tout cela chacun s’efforcera de tirer le meilleur parti, pour lui-même et peut être aussi pour la collectivité, vaste programme ! Comme disait Paul Valéry, « le vent se lève, il faut tenter de vivre » ! Au village, bien loin de l’agitation du monde même si nous n’en perdons pas une miette, le rythme hivernal s’est installé avec une activité associative et culturelle toujours soutenue, et je suis chaque fois ébahi par la diversité des animations que publie chaque mois la Régie. Pour ce numéro de janvier, nous avons choisi de mettre pleins phares sur le centre de création et de formation La Cure : vous trouverez dans cette présentation les éléments explicatifs et descriptifs vous permettant de vous approprier ce nouveau lieu, un équipement remarquable et rare dans une commune comme la nôtre. Vous découvrirez aussi la personnalité de Dorothé Espaze, une bénévole active et engagée qui fait l’objet du « Portrait » de ce numéro. Et puis toujours infos et brèves qui s’inscrivent dans notre quotidien. Bonne lecture et bonne année !

 

Fred Bourguet

 

 Edito de novembre / décembre 2021

L’automne en Cévennes est un temps heureux, avec bien sûr et d’abord les premières couleurs qui illuminent le paysage, mais aussi nos petites routes désormais bien tranquilles, où l’on peut voir parfois moins de voitures que de gens d’ici ou de là qui ramassent des châtaignes, cherchent des champignons, ou simplement se promènent. Calme et sérénité… Temps propice à la lecture de ce petit Grillon avec pour le coup un fort accent cévenol ! En effet le dossier de ce numéro fait référence à la très belle exposition temporaire qui a été présenté cet été au musée de Saint Jean du Gard, Maison Rouge. Ouverte jusqu’au 7 novembre, cette expo porte sur le thème de la tradition orale, et  nous vous proposons ici quelques extraits des textes et recherches présenté à cette occasion. Un vrai plaisir de lecture qui nous plonge dans la culture et l’histoire de ce pays ! Et puis, pour renforcer encore cet accent cévenol, le«Portrait » nous présente Raymond Pantel, personnage local bien connu de notre village, originaire des Vignolles et riche d’une vie bien remplie. Raymond qui nous invite par ailleurs à découvrir une belle salade d’ici ! Enfin, au-delà des autres articles, si vous lisez « le mot du jour », je vous invite à le prendre à l’envers : en ces temps bien Français de morosité pas toujours justifiée, sachons rejeter ce « biais de négativité » et cultiver le positif ; des bonnes nouvelles il y en a dans ce numéro, et nos Cévennes sont belles !

 

FB 

 

Edito de septembre / octobre 2021

« Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; adieu vive clarté de nos étés trop courts ! … » Et oui cher Charles Baudelaire, nos étés sont trop courts, c’est ce que nous constatons à chaque « rentrée ». Même si celui-ci, entaché par ce maudit virus, n’a pu se déployer pleinement, sans fête du 15 août et masques aux entrées, nous le regrettons déjà avec son sympathique brassage de populations caractéristique de la période, et un village animé, avec beaucoup de musiques, de balades, avec le festival du film documentaire qui a pu malgré tout se tenir de belle manière, et le festival d’alto qui se prépare activement au moment où j’écris ces lignes. Et puis chez nous l’automne est moins triste parce qu’on a les champignons, na ! Mais foin de tristesse, lisez le grillon et vous verrez que septembre sera encore lumineux : journée des associations le 4, journées du patrimoine le week end des 18 et 19, l’ouverture d’une classe supplémentaire à l’école, témoignage d’une commune vivante et qui se développe. Bonne lecture !

 F.B.

 

 

 

Edito de juillet / août 2021

Il semblerait bien cette fois ci, à la différence de l’été dernier et grâce à la vaccination massive, que nous sortions enfin de cette pandémie qui n’en finit plus de nous revenir avec ses vagues successives. C’est une belle avancée et le retour des manifestations culturelles, l’ouverture des cinémas, des terrasses de bistrots, tout cela fait chaud au cœur. Il reste en revanche des progrès à faire pour rentrer dans « le monde d’après » comme on disait, vous savez ce monde

meilleur où chacun et la société toute entière devaient se réinventer, en consommant moins et mieux, en exploitant moins et respectant mieux l’homme et la terre, and so on…. Mais c’est un autre débat, à ne pas perdre de vue pour autant.

Revenons en donc à ce bel été qui s’annonce, notamment chez nous avec le festival Doc Cévennes, le festival de l’alto et les nombreuses fêtes culturelles et musicales qui vont animer et enrichir notre saison. Vous constaterez encore une fois à la lecture du Grillon la richesse de notre tissu culturel, et vous y découvrirez également un intéressant « portrait-dossier » sur le village de Soudorgues et sur Serge Rigal qui en conte l’histoire. On peut s’attendre cette année à une fréquentation touristique en hausse et nous la souhaitons, tant pour nos commerces que pour l’animation du village. Sachons l’inscrire dans l’esprit des valeurs prônées par le Club cévenol, « développer les traditions d’accueil et d’hospitalité des Cévennes en favorisant un tourisme qui sache respecter leur originalité ».

Bel été !

F. B.

 

Edito de mars/avril 2021

 Voilà que nous revient le temps attendu du printemps, celui de la renaissance et de l’espoir après les rudesses de l’hiver. Au moment où j’écris ces lignes (8 février), je ne sais rien encore des jours à venir, et notamment pas si  nous aurons pu éviter un nouveau confinement, porteur de tant de mal être social. Mais incontestablement l’espoir de sortir enfin de cette crise sanitaire devrait être présent et crédible, avec l’accélération de la vaccination. Et devant nous une liberté retrouvée, le retour des activités culturelles et sportives, de notre cher Cinéco, la reprise économique et les emplois qu’elle génère, le plaisir de partager un demi à la terrasse du café ! Sachons accueillir ce temps nouveau porteur d’espoir, ne mégotons pas notre bonheur d’être là, tout simplement là, au milieu des autres à construire et partager un vivre ensemble respectueux et apaisé. En prenant le temps par exemple de lire tranquillement ce Grillon, dont un dossier particulièrement instructif  relatif aux effets du changement climatique sur notre Cévenne. 

Bonne lecture, et bon printemps !

Frédéric Bourguet

  

 Edito de janvier/février 2021

Depuis presqu’un an maintenant nous vivons des temps tourmentés : attentats, crise sanitaire et économique sans précédent, confinement, tout cela plombant une société prise par le doute et la défiance. Sans que quiconque en soit exclu, jusqu’à Lasalle qui a fait l’objet d’une bien triste publicité courant novembre. Et pourtant ni la provocation ni la violence ne devrait avoir de place alors que l’échelle de notre village permet de faciliter la solidarité et le respect de l’autre, ces sentiments d’humanité dont nous avons tant besoin. Revenons à nous ! Ce joli Grillon hivernal tout couleur nous relate les informations locales  avec des associations toujours dynamiques et un pays vivant. Et notamment le dossier qui traite des nouvelles façons d’habiter, une tendance qui se développe sous diverses formes tant en milieu urbain que tout près de chez nous.

Enfin, pour l’année 2021 qui semble s’ouvrir sous de meilleurs auspices, toute l’équipe du Grillon vous souhaite une bonne et heureuse année, avec plein de petits bonheurs qui remplissent votre quotidien. Bonne lecture.

Frédéric Bourguet.

 

Edito de novembre/décembre 2020

« Ce qui advient prime sur ce que nous avons prévu ». Cette phrase posée dans le jardin de François Harvey (cf l’article « le jardinier du Cap de ville ») me revient après avoir écouté Emmanuel Macron nous présenter les mesures à venir pour lutter contre l’épidémie que nous traversons (ou plutôt qui nous traverse…). Pour François cela voulait surtout dire qu’il fallait se rendre disponible face à l’imprévu, accepter et même accueillir ce qui arrive sans chercher l’esquive ou la confrontation. Tu vois François, dans ton beau jardin du haut, tu nous accompagnes encore ! Faire face donc, dans ces temps moroses, garder la tête haute et sereine, la lecture de votre journal préféré vous y aidera ! Outre les nouvelles du pays, vous constaterez encore une fois la diversité et la richesse de notre tissu associatif qui contribuent grandement à la qualité de vie dont nous bénéficions. Un mot sur l’assemblée générale du Grillon (cf article) qui a permis de donner les explications nécessaires sur les récentes modifications (présentation, prix), mais aussi d’avoir un débat intéressant sur les évolutions possibles ou souhaitables. En tout cas un élan nouveau et réconfortant pour l’équipe actuelle, qui a besoin de ces renforts occasionnels ou réguliers qui ont été évoqués et qu’elle accueillera et accompagnera le mieux possible. Soulignons encore le dossier de ce numéro, qui traite des 50 ans du Parc National des Cévennes, une belle analyse de l’historique du Parc illustrée par plusieurs exemples des nombreuses rencontres et animations organisées cette année. Et aujourd’hui le sentiment que ce territoire qui a connu bien des vicissitudes par le passé semble mieux armé et préparé aux temps à venir.

 

Bonne lecture, l’automne est toujours beau en Cévennes !

 

Frédéric Bourguet

 

Edito de septembre/octobre 2020

 ‪"La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir." (A. Camus). Depuis quelques mois nous vivons tous une expérience traumatique collective. Nous la vivons intimement, chacun à notre manière, selon notre caractère, notre histoire et notre culture personnelle, familiale, communautaire. C'est l'occasion de gagner en lucidité en prenant conscience de la barrière psychologique que nous élevons contre les informations qui nous parviennent et ne correspondent pas à nos préjugés.

La sélection naturelle à doté notre cerveau d'un moteur vital pour sa sauvegarde : réagir au danger avant même de l'avoir identifié. Cet atout sélectif devient un obstacle quand il faut au contraire penser contre notre mouvement premier pour élargir notre capacité de comprendre et affiner nos jugements. Nous sommes alors victimes de nombreux " biais " (impulsions qui nous dirigent malgré nous) :

- biais de probabilité : la probabilité d'un danger non avéré est surévaluée à priori et la peur induite supérieure à celle d'un danger vraiment présent,

- biais d'optimisme : à l'inverse nous nous croyons à l'abri d'un danger qui frapperait exclusivement les autres (voisin du déni de réalité),

- biais de confirmation : nous retenons tous les arguments qui vont dans le sens de nos croyances établies et nous rejetons à priori tous les autres, sans examiner un instant leur validité,

- biais de limite intellectuelle : nous n'arrivons pas à concevoir la notion " d'exponentiel " et ce qu'elle a de fulgurant : un individu contaminé en contamine trois autres, chacun d'eux trois autres etc produisant au final une explosion,

- biais de réaction : privé de notre autonomie de réaction par des directives comportementales contraignante, nous réagissons à l'inverse, pour manifester notre liberté d'agir face à l'autorité, même si nous aurions de nous-mêmes adopté ces comportements, de sang-froid.

Chacun d'entre nous, s'il est de bonne foi, peut auto-diagnostiquer chez lui ces mouvements  compulsifs : reste à prendre assez de recul pour ne pas se laisser emporter par la vague de la " réaction " et tenter d'agir en " pensant contre soi-même ", à s'inventer une maturité progressive dans l'art d'appréhender la complexité des situations.

C'est dans cet effort de lucidité critique que nous pourrons savourer d'autant plus tous les bonheurs du quotidien, les échanges sociaux constructifs de nous-mêmes, et la force vitale qui se nourrit de nos joies collectives.

 

Michelle Sabatier

 

Edito de mai/juin 2020

Eh oui, le Grillon, lui-même : au milieu des bourrasques et des coups de vent nous avons tenu le cap, tant bien que mal. Entre les élections municipales ouvertes aux quatre vents des listes qui ont fait émerger une vraie diversité de propositions citoyennes et le tsunami du Covid19 qui nous a laissés confinés sur le flanc...

Quel printemps ! Nous nous sommes quittés, lecteurs et amis, au numéro de mars-avril, nous nous retrouvons bien différents de ce que nous étions. Il faudra qu'ensemble nous revenions sur ce que nous venons de vivre : un moment hors du commun où nous avons réalisé, dans notre existence-même, ce qu'était la «  mondialisation », pour le meilleur et pour le pire, ce que sont les liens qui nous unissent, en tant que société, à toutes les échelles, des liens familiaux et amicaux, aux liens de village ou de quartiers, du local au national et à l'international.

Eh oui, ce sentiment d'autonomie, de pouvoir, de liberté : tout cela est partiellement un leurre... Nous avons besoin des autres : de ceux qui sont « en première ligne » dans la lutte contre la maladie, comme de toutes les « petites mains »  qui font fonctionner la machine de l'intérieur, celles qui assurent la logistique et la sécurité, et ceux qui pilotent le navire et ne jurent de rien, même pas d'être sûrs d'avoir raison.

Tous, Lasallois ou des environs, nous avons beaucoup de gens à remercier dans notre entourage pour leur présence et leur engagement. Nous avons à nous remercier nous-mêmes, pour avoir pris sur nous, le temps que passait la crise... mais ce n'était pas du temps perdu. Ce moment a grandi en nous et il va porter ses fruits, aujourd'hui ou plus tard.

Aussi nous aimerions inviter les lecteurs qui le souhaitent à se pencher sur cette période, après coup, avec un peu de recul, pour témoigner sur ce qui leur « est arrivé » : comment ils ont vécu ce moment historique, ce qui a été changé en eux, ce qui s'est consolidé ou à l'inverse ce qui s'est défait...

C'est le challenge que nous vous proposons pour le prochain numéro : à vos plumes ! À vos claviers ! Ecrits ou dessins, tout est possible... Relevez le défi !

En attendant cet exercice collectif, voilà un numéro très largement consacré à une catégorie professionnelle largement méconnue, car très peu visible, les gens du cirque, hommes et femmes, sur la piste ou dans beaucoup d'autres lieux où ils sont investis.

Bonne lecture et surtout profitez bien de tout ce (et ceux) dont vous avez été privé(s) !

 

Michelle Sabatier

 

 

Edito de mars/avril 2020

Chers lecteurs,

C’est un printemps participatif auquel nous vous convions cette année, avec

d’abord les élections municipales des 15 et 22 mars qui constitueront un temps

fort pour notre village, puis un moment important pour le Grillon quelques jours

après, avec la tenue de l’assemblée générale que nous souhaitons la plus ouverte

possible. Pour les municipales, et comme nous vous l’avions annoncé, nous avons

souhaité que notre petit journal puisse informer au mieux ses lecteurs en se

rapprochant des listes candidates pour les interroger sur leurs intentions. Plutôt

que d’enregistrer simplement leurs programmes, nous avons élaboré un petit

questionnaire qui ne prétends pas à l’exhaustivité mais dont l’objectif est de

donner une image des orientations majeures que chaque liste veut mettre en

œuvre. Les représentants des listes candidates, y compris celles qui n’étaient pas

complètes au moment de l’interview, ont bien voulu jouer le jeu et nous avons eu

ainsi un échange intéressant et dynamique dont vous trouverez le rendu dans le

« Dossier » de ce numéro. Je précise que nous avons tenu particulièrement à

respecter un strict devoir d’équité, et que chaque liste a pu valider, en les

complétant ou les modifiant le cas échéant, les textes qui vous sont présentés.

A la suite de ces élections, le 28 mars, l’association Le Grillon tiendra son

assemblée générale. Nous souhaitons à cette occasion ouvrir un débat public,

cinq ans après celui qui avait permis de relancer le journal, pour apporter une

dynamique nouvelle et s’interroger sur le rôle et le devenir de cette publication.

L’équipe actuelle a besoin de sang neuf et d’idées nouvelles, ce journal est le

vôtre, nous avons besoin de vous et vous attendons nombreux pour poursuivre

l’aventure. Un printemps participatif donc, et une implication personnelle de

chacun pour le devenir du village et celui du Grillon !

Frédéric Bourguet

 

 

EDITO janvier/février 2020

 Chers lecteurs

Au printemps 2020, plus précisément les dimanche 15 et 22 mars, à Lasalle  comme dans toutes les communes de France auront lieu les élections municipales qui verront le renouvellement des quelques 36000 conseils municipaux installés sur l’ensemble du territoire ! Un temps démocratique d’autant plus remarquable que cette élection vise à choisir les élus de proximité, les plus appréciés des Français. A cette occasion il nous a paru intéressant de présenter le contexte général et les principaux éléments de cette élection, en procédant en 2 temps : dans ce numéro vous trouverez des informations sur  le fonctionnement de nos institutions, le rôle et les responsabilités d’un conseil municipal et de ses élus, la structure d’un budget communal, l’articulation entre commune et intercommunalité, tous éléments présentés de façon la plus concrète et la plus neutre possible à partir d’exemples locaux. C’est l’objet du présent « Dossier », qui ne prétend évidemment pas à l’exhaustivité mais qui vise à vous sensibiliser sur ce temps fort de notre vie politique. Dans un deuxième temps, nous avons prévu d’interviewer autour de fin janvier 2020 les représentants des listes qui se présenteront à vos suffrages, sur la base d’une stricte égalité de traitement à partir d’un questionnaire commun que nous aurons préparé. Nous publierons, dans le Grillon daté mars/avril 2020 et qui sera diffusé fin février, le rendu de ces interviews qui vous permettront de mieux connaître le programme et les enjeux portés par chacune des listes candidates. Ainsi nous souhaitons modestement contribuer à éclairer ce moment important de la vie locale, qui verra la mise en place des équipes élues pour 6 ans au service de leurs collectivités.

 

L’équipe du Grillon

 

 

 

 

 

 Edito de mars/avril 2019

 

A l’heure où j’écris ces lignes, le « grand débat » national bat son plein, avec semble t’il une importante participation. C’est déjà une bonne nouvelle, non garantie à l’origine, tant il est important de permettre le dialogue et de le voir fonctionner. Parler, se parler, est toujours plus intéressant que hurler ou se taire ! Et si je ne crois pas aux miracles, je ne fais pas partie de cette majorité de Français qui affirment que tout cela ne débouchera sur rien : la hauteur des enjeux et des attentes ne le permettra pas. Chez nous à Lasalle, apparemment pas de débats formalisés mis en place à ce jour mais il reste du temps pour le faire (jusqu’au 15 mars). Et puis, l’échange et la rencontre se font au quotidien dans ce village, même si bien sûr la parole n’a pas la même portée que lorsqu’elle s’exprime dans un cadre organisé avec des thématiques précises. Mais quand je constate toutes ces initiatives citoyennes, toute cette dynamique associative, du brico café aux soirées musicales en passant par les rencontres littéraires, je constate que la parole circule, et c’est déjà pas mal ! A ce propos notez la date du 23 mars, jour du carnaval à Lasalle où se joindront aux festivités le comité des fêtes et l’association « Faites ensemble », pour faire de cette journée une belle rencontre festive. Et bonne réception de ce Grillon printanier, avec en portrait Marie Hélène Bénéfice, présidente de Vivalto, et un dossier sur la gestion de la forêt et la bio-énergie. Plus tout le reste … Bonne lecture. 

Fredéric Bourguet

 

 Edito de janvier/février 2019

 

Non, c’est pas vrai, déjà ? Une de plus ? Ca va trop vite !…. Vous pouvez ralentir, chauffeur ? C’est qui le chauffeur au fait ? Allez, faut suivre, les années passent de plus en plus vite au fil du temps. On me l’avait dit mais j’y croyais pas… Faites attention c’est vrai ! Alors cette année 2018 s’est avérée contrastée, comme les autres sans doute, une année qui a soufflé le froid et le chaud en météo (neige le 1er mars et canicule en juillet) comme en vie sociale (bien chaude en ce début d’hiver …). Une année plus classique pour le petit Grillon qui a pu raconter quelques histoires et parler un peu du pays. C’est ce que nous essaierons de poursuivre en 2019, en souhaitant accueillir de nouveaux membres pour accompagner la bonne marche du journal. N’hésitez pas à nous rejoindre, ça fait pas mal et c’est sympa ! En attendant voici le numéro de janvier/février déjà bouclé, avec un dossier costaud mais bien d’actualité sur l’intelligence artificielle, que nous avons essayé de rendre le plus concret possible et assorti d’exemples régionaux, sans oublier d’évoquer les impacts sociétaux et la question éthique. Vous en jugerez. Et puis Irène Laffont, médecin tant connu et personnage phare de notre village, a bien voulu se prêter au jeu du portrait, et nous transmettre son énergie et sa passion, que du bonheur. Et bien d’autres infos encore.

Alors chers et fidèles lecteurs, au nom de l’équipe du Grillon, recevez tous nos vœux de bonne et heureuse année 2019 ! Qu’elle  nous permette de nous retrouver et de partager de belles choses ensemble.

Frédéric Bourguet

 

PS : chers abonnés, on continue !...

 

 

 Edito de novembre/décembre 2018

 

« Si tu ne veux pas que meurent les fleurs de ton jardin, ouvre ton jardin ». En ce temps d’automne, où Lasalle retrouve son rythme de croisière et son authenticité, c’est ce proverbe qui me vient à l’esprit. En effet, à vivre dans un village où tout le monde se rencontre et se connaît, nous gagnons toujours à nous ouvrir davantage à l’autre, à préférer le partage au repli sur soi, à faire le choix de la confiance contre la méfiance, quitte à être déçu parfois. Même s’il fait bon vivre à Lasalle, et même si c‘est l’automne, ouvrons nos jardins ! Les fleurs du jardin Lasallois ce sont ces activités locales multiples, cette vie associative toujours aussi dense, ou encore la diversité des gens qui s’installent chez nous comme l’illustrent nos différentes rubriques. Et puis, au-delà du jardin il y a la forêt, dont nous avons fait l’objet du dossier de ce numéro. Une forêt en difficulté mais une forêt qui peut repartir, forte de tous ceux qui œuvrent pour son renouvellement.

Bon automne, bonne lecture,

 

Frédéric Bourguet  

 

 Edito de septembre/octobre 2018

 

C’est sous une chaleur de feu, et quelque peu « encagnassé », que j’écris ces lignes en ce tout début d’août, contraintes de fabrication de notre petit journal obligent ! On nous promet encore moult canicule et nous savons tous (sauf Donald Trump hélas !) que la tendance de moyen terme confirme clairement ce réchauffement ; 45° et un gouffre Mourier à moitié vide en 2050 ? Ca fait froid dans le dos, enfin, façon de parler ! Il est temps, il est grand temps de modifier nos comportements et de se préparer à ces évolutions, même si je fais confiance en la capacité de l’homme à faire face et s’adapter aux situations nouvelles auxquelles il est confronté, toute l’histoire de l’humanité en témoigne. Bon, on fait un point d’étape en 2025 ….?

En attendant, dégustez ce Grillon de début d’automne, qui vous montrera encore une fois la vivacité de notre tissu associatif avec plein d’initiatives sympathiques et originales. Je pense à toutes ces offres de rencontre et de culture, notamment à ce « tiers lieu » de Saint Hippolyte, témoin de l’évolution de la société. Mais l’automne c’est aussi la chasse, avec un « Dossier » consacré au sanglier, objet de bien des dégâts mais aussi de débats auxquels notre Grillon apporte sa contribution. Et puis un « Portrait » original et plein d’humour sur ce Vincent Belloc qui «poursuivit ses études sans pouvoir les rattraper » … ! Et puis bien sûr les « Locales », assez appréciées si l’on en juge par les premières réponses issues du questionnaire de satisfaction que nous vous avons soumis. A ce sujet n’hésitez pas à continuer à répondre et nous donner votre sentiment, nous tirerons un bilan dont nous vous rendrons compte en novembre.

Bonne lecture ! 

 

 

Frédéric  Bourguet

 

 

 Edito juillet/août 2018 

 

Nous vous l’annoncions dans notre dernier numéro, nous vous soumettons aujourd’hui un court questionnaire pour mieux connaître vos attentes et le niveau de satisfaction que vous tirez de notre journal. Très facile à renseigner, il vous permettra aussi de voir comment nous fonctionnons et les possibilités que vous avez de participer à son élaboration : proposition de sujets, rédaction d’articles, devenir correspondant du journal, nombreuses sont les opportunités de vous impliquer dans l’échange et l’information locale, base de la vie commune. Nous comptons sur vous ! Et sur vos réponses au questionnaire bien sûr … 

Dans ce numéro le dossier traite de la transition énergétique, vaste sujet particulièrement d’actualité, tant au niveau mondial qu’à celui de notre village. « Penser global, agir local » disait un slogan de la mouvance écologique ; plus modestement l’objectif de ce dossier est de fournir quelques infos de base pour prendre la mesure  du sujet et surtout faire part des initiatives ou réalisations qui se mettent en œuvre autour de nous. Quant à la rubrique « Portrait », nos « envoyées spéciales » nous font découvrir un personnage passionnant et attachant, la sinologue Michèle Métail qui habite Lasalle depuis de nombreuses années. Bref, de quoi passer un bon moment de lecture avec toujours des nouvelles du pays. Bon été en Cévennes !

 

 

Frédéric Bourguet

 

 

Edito mai/juin 20018

 

L’association Le Grillon a tenu son assemblée générale début avril en présence d’une quinzaine de membres et … de nombreux pouvoirs ! Nous avons pu débattre librement de la vie du journal et de ses évolutions possibles, en cherchant toujours à améliorer la forme et les contenus, tout en essayant de coller au mieux aux attentes de nos lecteurs. Vos attentes justement, nous souhaiterions mieux les connaître et c’est pour cela que dans le prochain numéro daté juillet/août nous vous soumettrons une courte enquête sur ce point. En attendant voici votre Grillon printanier plein de nouvelles locales, mettant notamment en valeur la richesse de notre tissu associatif. Le dossier traite lui des circuits courts : un sujet bien présent ici et particulièrement d’actualité en illustrant  les 3 dimensions du développement durable qu’il nous faut encourager aujourd’hui, avec l’aspect social (un lien direct et  restauré entre producteur et consommateur), économique (un coût maîtrisé pour celui qui achète et une meilleure rémunération pour celui qui vends), et environnemental (moins d’emballage, meilleur bilan carbone, etc).  Du local toujours, avec le portrait, incontournable, de Nicole Daumet, personnage central de la vie Lasalloise et Soudorguaise ! Un régal ! Et plein d’autres nouvelles encore. Alors régalez vous chers et fidèles lecteurs

 

FB    

 

 

 

Edito de mars /avril 2018

 

« Si tu ne veux pas que meurent les fleurs de ton jardin, ouvre ton jardin ». En ce début de printemps me revient en mémoire ce vieux proverbe arabe plus que jamais d’actualité. Manipulés et accablés par les nouvelles du monde, atteint par le déclinisme ambiant, nous cédons trop souvent à la tentation du repli sur soi, dont on sait pourtant qu’il ne mène nulle part. Et si nous cessions de dire ou penser que tout va mal, si nous ouvrions les fleurs de nos jardins ? Je crois à cette phrase du philosophe Alain qui nous dit « Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté ».  Et ce n’est pas être bisounours que de chercher du meilleur devant, pour soi-même et pour la société. En commençant peut-être par se tourner davantage vers l’autre, en mettant du printemps dans nos cœurs. Bon, allez, assez de printemps, voici votre nouveau Grillon rempli d’infos locales et retraçant la vie de nos associations, si présentes et actives sur le terrain. Un Grillon également ouvert aux débats nationaux avec notamment un important dossier sur la laïcité, sujet d’actualité s’il en est.  Et bien sûr un « portrait » recueillant cette fois sous forme d’interview  les propos de l’artiste Bernard Le Nen. Bonne lecture, bon printemps !

 

Frédéric Bourguet

 

 

Edito de novembre / décembre 2017

 

Après un été d’une exceptionnelle sècheresse (à l’heure où j’écris ces lignes, toujours pas de pluie), que va nous réserver le climat automnal qui s’annonce ? De l’eau sans doute, en espérant qu’elle ne sera pas dévastatrice. L’eau justement, c’est le sujet sur lequel nous avons voulu nous arrêter un moment sans prétendre bien sûr à le traiter dans sa globalité. Mais vous y trouverez notamment un travail très accompli sur l’historique de nos canaux et fontaines, et pas mal d’informations  sur la gestion de cette ressource rare dans nos vallées cévenoles. Et puis cet éloge du gouffre Mourier... Ah nostalgie !

Au gouffre justement, c’est là que Maurice Sarthou, le peintre qui fait l’objet de notre « portrait » a rencontré sa future épouse. Un peintre amoureux des lumières du sud et qui fit de Sète son port d’attache, mais en revenant toujours passer quelques jours à Lasalle.

Enfin vous trouverez dans ce numéro les informations locales qui retracent en résumé la vie de notre vallon, et en particulier les suites de la concertation engagée sur le « bien vivre ensemble », une expérimentation sociétale intéressante qui nécessite du temps et de l’écoute. Pour qu’elle réussisse, il faudra aussi qu’elle débouche sur des actions concrètes.

Bonne lecture.

 

Frédéric Bourguet

 

 

 

 Edito de septembre/octobre 2017

 

Ce numéro du Grillon bruisse encore de l'écho de tous les spectacles qui ont animé l'été cévenol... Mais remarquez bien leur particularité : plutôt que de la consommation d'évènements, piochée au gré des goûts et des cloisonnements sociaux, ce sont pour la plupart des créations locales englobant un fort pourcentage de bénévoles, tant les " petites mains " organisatrices que les techniciens ou  artistes amateurs faisant bénéficier le collectif de leurs dons, compétences, bonnes volontés et énergies personnelles. Et voyez comme on peut agir et atteindre un public nombreux, attentif et parfois passionné en sachant associer professionnels et amateurs !

La culture est un goût contagieux, qu'il vaut mieux acquérir dès son jeune âge pour bénéficier de tout son potentiel d'énergie psychologique, c'est pourquoi le projet " MUSIC " de Viv'Alto peut venir compléter l'offre de formation déjà disponible en augmentant le pourcentage des jeunes bénéficiaires de l'éducation musicale.

Ce numéro est aussi l'occasion pour une jeune équipe de rédacteurs de s'interroger sur le " mal logement " qui affecte une partie de la population. L'habitat saisonnier en résidence secondaire est constitutif d'une certaine identité lasalloise pour les familles qui viennent périodiquement y retrouver leurs racines. Mais le " bien vivre " en Cévennes s'adresse à tous : composé d'accueil, de confort, d'harmonie du paysage et de convivialité, il ne devrait laisser personne au bord de la route. Il ne faut pas oublier ceux qui ne parviennent pas à accéder à un logement décent  : le dossier " Habiter Lasalle " évoque cet aspect délicat, des pistes de réflexion et d'amélioration.

 

F. B.

 

 

 

 Edito de juillet/août 2017

 

Juillet/août, la période où toutes les maisons du village et alentours s’ouvrent au soleil de l’été. Non pas que Lasalle soit vide hors saison, nous démontrons le contraire tous les 2 mois en rendant compte de la belle vitalité qui s’exprime ici tout au long de l’année. Mais c’est maintenant que résidants secondaires et vacanciers viennent profiter de notre belle nature. Et c’est pour les encourager à découvrir, au sens premier du terme, ce terroir Cévenol que nous avons choisi la randonnée pour thème de notre « dossier ». Vous y trouverez tout (ou presque) ce qu’il est nécessaire de savoir pour tracer de belles balades. Allez, en marche !….. 

Au delà des brèves et des infos locales qui rappellent l’essentiel de notre actualité, vous pourrez également apprécier la belle histoire de cette entreprise de Sumène, l’Arsoie, ou encore celle de la filature du Mazel à Valleraugue qui est en plein développement. Et bien sûr nous essayons de relater au mieux les suites des bien tristes évènements du printemps, et des pistes qui s’ouvrent pour faire en sorte que cela puisse très vite relever d’un passé révolu.

Bonne lecture et bel été à chacun d’entre vous, chers lecteurs !

 

FB  

 

 

 Edito de mai/juin 2017

Printemps chaud à Lasalle ? Au moment où j’écris ces lignes (début avril) il démarre assez fort avec les regrettables événements que nous évoquons dans ce numéro. Lorsque vous le lirez j’espère que  cela sera apaisé et que nous saurons les uns et les autres retrouver le chemin du respect de l’autre et du bien vivre ensemble. Nous habitons un village cévenol, préservé au moins par son environnement des turbulences urbaines et des violences qui l’accompagnent. Cela ne veut pas dire que nous devons ignorer cela bien sûr, ou nous en désintéresser, mais au moins sachons mesurer notre chance et raison garder !

 Vous allez dans ce numéro retrouver vos rubriques habituelles toujours bien fournies, des brèves à l’actu en passant par les différentes annonces des associations. Vous y découvrirez aussi un personnage attachant, «pur produit de la vallée de la Salindrenque » :  ElietteTardres-Lacassin, avec le récit d’une vie passionnante et riche de multiples activités.

 Vous entrerez aussi dans le monde des musiques de Lasalle, monde sans doute mal connu de pas mal de Lasallois mais pourtant bien réel et rempli de compétences et de talents. C’est l’objet de notre dossier.

 Bonne lecture à tous,

 

FB

 

 

Edito de mars/avril 2017

Le dossier « Démocratie » que nous avons publié dans le précédent Grillon daté janvier/février a suscité de nombreuses réactions, tant sur la forme que sur le fond. Certains ont loué l’esprit d’ouverture et  d’échange ressenti à la lecture, d’autres se sont plaints d’une « mise en page absurde » (…), d’autres encore ont formulé des commentaires, négatifs ou laudatifs, ou des suggestions sur tel ou tel article particulier. Tel était bien l’un des buts de ce dossier, but que nous poursuivons à chaque publication : favoriser le dialogue avec nos lecteurs. Seul bémol, personne n’a souhaité s’exprimer dans nos colonnes, l’occasion pour moi de redire qu’elles sont bien évidemment ouvertes à tous ceux qui veulent user d’un « droit de réponse », réagir ou tout simplement faire valoir publiquement un point de vue. Ce sera la prochaine étape …

Dans ce numéro de début de printemps nous vous proposons un dossier plus axé sur la nature avec la découverte du nouveau musée de Cendras (vallée du Galeizon), Biosphéra. Une lecture originale de cette visite sous le regard très particulier de Michelle Sabatier qui avoue « s’être bien régalée » ! A découvrir.

Dans ce numéro également d’autres informations sur le milieu naturel (notamment l’article d’Audrey Nogarède sur le frelon asiatique et ses ravages sur l’écosystème), le portrait d’un incontournable Lasallois, Jacky Fabaron, et toujours l’écho de notre tissu associatif, des nouvelles locales, bref un petit Grillon printanier qui vient s’installer à vos côtés pour un moment de partage.

Bonne lecture !

 Frédéric Bourguet

 

Edito de janvier/février 2017 

 

Et voici le nouveau Grillon pour 2017, avec un dossier particulièrement d’actualité, la démocratie ! Un choix ambitieux mais qui s’est révélé jour après jour de plus en plus judicieux, on ne parle plus que de ça !!! Et au delà même du contexte Français et de la prochaine élection présidentielle, c’est un sujet qui impacte en permanence le débat public avec tous les rebondissements, les imprévus, les situations inédites que nous constatons sans cesse. Dés lors, et sachant que ce dossier n’engage que les signataires des articles,  pourquoi le Grillon s’interdirait il d’en parler, d’exprimer des points de vue, de citer des exemples, bref de contribuer à sa façon à ce débat, tout en l’ouvrant à ses lecteurs ?  Aussi je vous invite à le découvrir et bien sûr à réagir, permettant ainsi à notre petit journal d’être plus participatif, plus démocratique quoi !

Compte tenu de la densité des contributions et de la difficulté à résumer les sujets traités, ce dossier nous a obligé à reporter certains articles des rubriques habituelles. Mais vous trouverez aussi dans ce numéro les informations locales auxquelles nous sommes tous attachés.

2016 s’achève, vive 2017 avec de nouvelles raisons d’espérer, au delà des difficultés et des vicissitudes, et de toujours croire en la vie !

 

Au nom de toute l’équipe du Grillon, bonne et heureuse année pour chacun d’entre vous.

 

Frédéric Bourguet

 

 

 

Edito de novembre/décembre 2016

 

En ce début d’automne je relis quelques pages du magnifique ouvrage « Cévennes, regards croisés » (cf. article de Camille Penchinat dans ce numéro), et j’ai envie de vous faire partager quelques courts extraits : « Regardez ce col du Salidès à l’automne, ces brumes au-dessus de la vallée du Galeizon, ce mont Lozère... Ce ne sont pas des paysages, ce sont des finistères, des littoraux... ce sont des voyages intérieurs dans lesquels chacun peut s’enfoncer à sa manière .... ». L’auteur aurait pu tout aussi bien évoquer le Fageas au couchant ou les genêts en fleur sur le Brion ! Oui, nous habitons un bien beau pays, particulièrement en cette saison où il se pare de tant de couleurs. Et notre village a retrouvé son rythme de croisière, plus calme, moins bruyant, plus authentique aussi peut-être, en parfaite concordance avec ces fameux paysages qui l’entourent, ces voyages...

 

Pour autant Lasalle demeure une commune vivante, animée, riche de toutes ses associations qui proposent tant d’activités, il suffit de consulter l’agenda des animations publié par la Régie pour s’en convaincre. Et participer bien sûr, tant chacun peut y trouver son compte.

 

La lecture du présent Grillon en constitue un autre témoignage au travers de ses différents articles. Et puis ce numéro sera entre vos mains pile au moment de la Fête de la châtaigne, un bel événement reconduit chaque année avec de plus en plus de participation et de réussite.

 

Alors pour moi oui, c’est un privilège de vivre en terre Cévenole, et il me semble que nous devons la respecter et la protéger. Comme nous devons favoriser le « vivre ensemble », nous, habitants de toujours ou nouveaux arrivants, tisser ce fameux « lien social » qui rend la vie plus belle et plus facile, et qui fait si souvent défaut dans ce monde chamboulé.

 

Bel automne à vous tous.

 

 

 

Frederic Bourguet

 

 

 

 Edito de septembre/octobre 2016

 

 Septembre, la fin de l’été, la rentrée, l’école ... L’école justement, et sa « refondation » dont il est largement question et qui constitue le dossier de ce numéro. L’école, l’enseignement en général, constitue en effet un acte majeur de la société : apprendre, réfléchir, analyser, comprendre, autant de facteurs indispensables pour avancer dans la vie et faire l’apprentissage de la citoyenneté.

 

Merci à Gérard Feldman pour l’analyse critique et approfondie qu’il fait de l’évolution de l’éducation nationale aujourd’hui, en exprimant avec force son point de vue. Bien évidemment nos colonnes sont ouvertes pour ceux qui souhaitent débattre ou argumenter autrement sur ce sujet majeur.

 

Mais ce numéro de rentrée traite également de bien d’autres choses, avec par exemple un article édifiant sur la vie des fileuses au 19ème siècle, ou encore un sujet sur les rapaces, véritables nettoyeurs de la nature ! Sans oublier notre « Portrait », consacré cette fois à Laurent Julien dit « Rambo », et toutes les nouvelles locales de notre beau petit pays.

 

A propos de pays, comment ne pas dire en quelques mots notre inquiétude et notre tristesse devant tant de drames, de barbaries, de déraisons ! Puissent la sérénité et l’histoire de nos Cévennes nous donner la force de résister aux sentiments de colère, de peur, de repli sur soi qui pourraient survenir devant tant d’horreurs. Au contraire, profitons de la vie paisible de notre village, au-delà de nos différences, pour lutter contre cette stratégie de la haine et être toujours davantage dans l’échange, le partage et le respect de l’autre.

 

Bonne lecture à tous.

 

 

 

Frédéric Bourguet

 

 

 

Edito  juillet / août 2016

 

Il y a juste un an, en juillet 2015, le Grillon reprenait sa route après une interruption de quelques mois ; avec une équipe presque inchangée, à la motivation toujours aussi forte, et avec la même volonté de publier un journal local indépendant de toute mainmise hors celle de son comité de rédaction. Seule la périodicité a été modifiée avec une parution bimestrielle. Depuis lors, nous avons constaté une moyenne de plus de 400 numéros vendus par parution, ce qui est un résultat encourageant au regard du bassin démographique concerné.

L’assemblée générale de l’association s’est tenue en avril dernier et a permis de dégager quelques pistes pour l’avenir : ne pas se limiter strictement à l’info locale, même si elle doit bien sûr rester majoritaire, mais traiter aussi de sujets qui font débat dans la société ; chercher la diversité de l’information en essayant d’avoir une plus grande diversité dans le comité de rédaction ; se rapprocher davantage encore du tissu associatif lasallois et créer du lien, avec les associations comme avec la population.

Ces orientations sont déjà en œuvre, mais elles ne se développeront pleinement que par une plus grande appropriation du journal par ses lecteurs. Prenez la parole, interpellez-nous, faites-nous partager vos connaissances, donnez votre point de de vue, écrivez-nous... Je sais qu’il n’est pas toujours naturel de s’investir même modestement dans un mouvement, sachez pourtant qu’ici les voies sont simples et multiples, d’une intervention ponctuelle à une implication dans la rédaction. Et c’est toujours une aventure enrichissante !

Bonne lecture

 

Frédéric Bourguet

 

 

 

 Edito mai / juin 2016 

 

Et nous voilà déjà dans cette période privilégiée du printemps où nombre de jeunes pousses éclosent et se développent, qu’il s’agisse de végétation ou … d’initiatives associatives ! Vous pourrez le constater aisément en parcourant ce numéro qui, de l’éco lieu de Durfort aux éco-voisins de Valleraugue, du redémarrage des jardins d’Emeraude aux multiples représentations de l’Art-scène, et jusqu’à cet incroyable « Après demain », rends compte de cette activité florissante. Sans oublier bien sûr le festival du documentaire « Champ Contrechamp », qui ouvre grand la saison et les portes de Lasalle. Oui décidemment ce val d’émeraude et ses alentours sont riches en évènements et manifestations, qui par leur diversité, sont susceptibles d’intéresser le plus grand nombre. Qu’il soit permis d’ailleurs, à l’habitant des villes que j’étais, de dire combien j’ai été surpris cet hiver de constater la réalité de cette vie associative et des nombreuses possibilités qui sont offertes au résident permanent. C’est une grande richesse que nous avons là, toutes ces animations ou initiatives au service de la rencontre et du partage, sachons les préserver et les rendre plus fortes encore.

Ce numéro traite aussi d’un dossier particulièrement en vogue aujourd’hui, le financement participatif qui permet d’assurer la jonction entre un porteur de projet et des épargnants soucieux de donner du sens à leur contribution. Cela peut intéresser des opérations d’envergure comme des projets plus modestes mais tout aussi dignes d’intérêt. Et notre petite région ne manque pas d’expériences en la matière avec par exemple « Repeupler les Cévennes » pour aider à créer de nouvelles ruches, ou restaurer la « Maison vivante des résistances », à Falguières (Maison Abraham Mazel) près de Saint Jean du Gard.

Enfin vous pourrez découvrir beaucoup d’autres sujets relatifs à notre village et alentours, avec également le portrait de Jean Pierre Buxo, notre accordéoniste patenté ! Bonne lecture

 

 

Frédéric Bourguet  

 

 

 

   Edito mars /  avril 2016

  Dés que le printemps revient », l’allongement des jours et le réveil de la nature accroit notre envie de vivre et nos raisons d’espérer. Je lisais récemment dans un magazine, chiffres à l’appui, combien ces raisons étaient fondées et je voudrais en citer quelques unes : sait on par exemple que malgré les apparences et l’effet amplificateur et dévastateur des médias nous vivons dans un monde moins violent ? Deux fois moins de meurtres en France dans ces 20 dernières années ! A t’on bien mesuré le formidable bond des connaissances ? Jamais nous n’avons été aussi instruits, et nos enfants encore plus que nous ! Avons nous oublié que l’on vit mieux et plus vieux qu’avant ? Avec une médecine toujours plus performante, une alimentation qui change de régime, une agriculture plus raisonnée !

 

La liste est longue du positif qui est devant nous, et l’excellent documentaire « Demain » projeté début février à Lasalle renforce encore ce sentiment d’optimisme. Allez, on avance ! Et du positif ou du porteur d’avenir, vous en trouverez dans ce numéro, avec par exemple ces associations qui expérimentent de nouvelles formes de développement, ou encore l’article sur les « Fablab ».  Un beau dossier aussi sur nos arbres marqueurs d’identité, un portrait sur Libertad, cette réfugiée Espagnole qui a bâti sa vie dans nos Cévennes …

 

Enfin notez notre souhait, plusieurs fois exprimé déjà, de favoriser un « journalisme participatif » en vous sollicitant vous, nos lecteurs, pour apporter et partager vos compétences sur telle ou telle information qui nous paraît intéressante mais pour laquelle nous sommes un peu démunis.

 

Bonne lecture

 

 

 

Frédéric Bourguet

 

 

 

 

Edito  janvier / février 2016

« Résister ! » Résister à la peur, résister à la colère, refuser l’inacceptable, chercher toujours le plus d’humanité, de tolérance, de partage. Résister, c’est le mot que je retiens pour continuer à marcher et regarder devant, en contenant mon désarroi.

Alors que chante le nouveau Grillon 2016, et qu’il nous informe en nous apportant aussi des bonnes nouvelles, car figurez-vous qu’il y en a ! Comme par exemple la création d’une nouvelle association sportive sur Lasalle, la valorisation des savoir-faire locaux ou bien l’installation d’un artisan. Nous pourrons aussi mieux connaître notre sympathique boucher Thierry, truculent personnage qui a bien voulu se faire tirer le portrait. Et plein d’autres choses encore, infos locales ou plus générales qui, j’espère, sauront répondre à vos attentes.

Dans ce but nous allons dès à présent augmenter notre pagination d'un cahier de 4 pages ! Preuve que l'information ne chôme pas ! Ni la volonté d’améliorer notre publication : pour être lus par une plus grande variété de lecteurs de tous âges, il nous faut plus de regards et plus d’ouvertures... Tout cela passe par un élargissement de notre équipe : venez y voir d’un peu plus près, nul besoin d’être journaliste, ou d’avoir des compétences techniques particulières, passez simplement un moment avec nous pendant le comité éditorial pour tester votre envie de participer ! Cela ne vous engage à rien mais vous verrez, c’est passionnant !

Toute l’équipe du Grillon vous souhaite une bonne année 2016.

 

Frédéric Bourguet

 

 

 Edito  novembre / décembre 2015

 

Chers amis lecteurs, à l’heure où vous lirez ce texte peut être nous serons nous rencontrés à la fête de la châtaigne pour parler de notre petit journal et des améliorations ou suggestions que vous souhaitez voir apparaître.  Ces échanges entre un comité de rédaction bénévole et ses lecteurs me paraissent en effet bénéfiques pour enrichir la publication et mieux répondre aux attentes. Sachez bien que la porte du Grillon et ses boites aux lettres vous seront toujours ouvertes !

Beaucoup de choses se sont passées dans notre village en ce début d’automne, et je voudrais revenir un instant sur la journée de lancement du Téléthon, le 19 septembre, Lasalle ayant été désignée ville phare 2015. J’y reviens car j’ai été touché par l’esprit de partage et de solidarité, la belle humanité en fait qui se dégageait de cette manifestation. En pleine période d’afflux massif de réfugiés, au moment où tant de souffrances humaines nous sautent au visage, il est encore temps d’espérer, d’entreprendre pour que la vie soit plus belle, ou moins moche !  Et l’organisation particulièrement conviviale et réussie de cette journée, ainsi que le beau discours de Nicole Daumet sur nos Cévennes, terre d’accueil et de tolérance, en portaient magnifiquement témoignage.

De cela nous vous rendons compte avec de nombreux autres événements passés, mais nous parlons aussi d’avenir avec l’évolution de la territorialisation et les prochaines élections régionales. Et puis bien sûr notre rubrique « dossier » sur l’agro pastoralisme et le « pacte pastoral ». Bonne lecture !  

 

                                                                                                          Frédéric Bourguet

 

 

 

 

 

Edito septembre/octobre 2015

 

    Voilà déjà que l’été s’en va ! Mais à l’heure de la reprise, des classes, des bureaux,des chantiers,

le Grillon est à vos côtés et vous adresse un petit clin d’oeil sympa avec le retour des troupeaux.

   Alors d’abord, nous sommes contents car votre petit journal local était visiblement attendu, semble t-il bien accueilli, et en tout cas bien vendu, avec 480 exemplaires tirés et autant d’achetés. Sans doute aurait-on pu même aller au delà. Ce chiffre est une indication encourageante, il faudra le confirmer,

espérant ainsi répondre au mieux à vos attentes. À ce propos n’hésitez pas à nous contacter, nous faire part de vos critiques, vos envies, et pourquoi pas contribuer en proposant un article !

   En attendant, nous vous livrons dans ce numéro des infos locales en essayant de coller au mieux à l’actualité, du nouveau maire de Soudorgues à l’ancienne usine Paulhan, mais aussi matière à débat et réflexion avec le dossier sur la réforme territoriale, celui relatif à l’école, et tant d’autres choses encore.

   Bref de la lecture, de l’info, du recul, du Grillon quoi. Et, comme nous vous l'indiquons, une super fête de la Chataîgne, le 1er novembre prochain, où le Grillon tiendra stand : une belle occasion de rencontre entre nous !

   Alors bonne lecture, bonne reprise, et à tout bientôt.

 

                                                                                         Frédéric Bourguet

 

 

 

 

Edito juillet / août 2015

 

   Au retour des beaux jours, le Grillon revient...

 

   Pour moi, le déclic s'est produit lors de la réunion publique organisée en mars dernier: une soixantaine de participants, pas si mal! Un vrai débat sur ce que peut être un journal local d'information, de nombreuses interventions marquant l'intérêt porté au sujet, de nouvelles personnes susceptibles de s'investir, les ingrédients de la reprise étaient là!

 

   Enraciné depuis toujours dans ce pays que j'aime tant, ma décision d'y revenir a fait le reste! Fidèle lecteur du Grillon, comment pouvais-je ne pas m'engager dans l'aventure de sa renaissance? Avec l'équipe de bénévoles qui porte le journal, nous avons pris le pari de redémarrer.

 

   Ce "Grillon nouveau" est toujours un journal indépendant, libre de toute mainmise extérieure, un journal local qui parle de notre vallée, ses hommes, son économie, les questions qui s'y posent. Mais c'est aussi un journal qui change: une parution bimestrielle, au moins dans un premier temps, et une forme évoluée.

 

   Toujours l'ambition de lancer des débats, de traiter des expériences locales qui marchent, loin du déclinisme qui mine notre société. Un journal sérieux et joyeux, voilà notre positionnement!

 

   Vous y avez toute votre place, en tant que lecteur et contributeur. L'aventure sera plus belle encore si nous arrivons à la partager ensemble.

                                                                                                                          Frédéric Bourguet

 

 

                                                                                                                  

   

  

Edito de novembre 2014 

La ˝der des der˝

 

Nous consacrons ce numéro au centenaire de la guerre de 1914-1918, cette guerre qui a fait 10 millions de victimes. C'était la ˝der des der˝, disaient-il. Mais non, ce fut au contraire la Première. Celle qui a inauguré, de manière encore un peu balbutiante, les massacres à l'échelle industrielle du XXème siècle. Tout le monde peu se tromper.

 

Pourquoi tant de souffrances ? Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Leurs baisers au loin ne les suivent pas toujours...

 

En avons-nous tiré toutes les leçons ? L'humanité peut-elle atteindre un niveau de civilisation qui lui permettrait d'éviter ces crises de folie ou cette folie fait-elle partie de notre humanité ? La Libre Opinion de M. André Teissier du Cros nous propose un point de vue sur la question.

 

Cette époque nous paraît à la fois proche et lointaine. Proche parce que nous ne nous sentons pas à l'abri de nouvelles catastrophes. Lointaine, parce que les contemporains de cette période ont disparu, et plus personne ne peut aujourd'hui raconter ce qu'il a vécu alors.

 

C'est pourquoi il nous a parut intéressant –en liaison avec le thème choisi par les organisateurs de la fête de la châtaigne 2014 – de consacrer ce numéro – à la Première Guerre mondiale, telle qu'elle a été vécue dans notre Val de Salindrenque. Nous remercions toutes les personnes qui ont bien voulu nous communiquer les documents de famille que nous avons pu utiliser, les personnes qui ont fait des recherches pour retrouver ce qui faisait notre actualité à cette époque.

 

Vous trouverez encore plus de lettres, de cartes postales de l'époque, si vous visitez l'exposition organisée à la médiathèque par le Club Cévenol et les Amis de la bibliothèque.

 

Mais l'actualité reste aussi présente. La vie des associations, la vie locale, et à nouveau le compte-rendu du Conseil Municipal .

 

Bonne lecture...

 

Gérard Feldman

 

 

 

 

 

Edito d'octobre 2014

 

Au pied d'un châtaignier

 

Ça sent la châtaigne, et c'est beaucoup mieux que de sentir le sapin.

 

Un jour, un Grillon rencontra un châtaignier.

 

Oh, que tu est grand et fort et comme tu sens bon ! Puis-je me reposer au pied de ta splendeur ?

 

Mais le châtaignier, ne remarqua pas ce petit insecte qui s'agitait à son pied. Il offrait nonchalamment ses longues branches aux caresses du vent rafraichissant de l'automne. Sans vraiment s'en apercevoir, l'arbre laissait aussi tomber ses fruits mûrs un peu n'importe où. Le pauvre Grillon dut s'employer à les éviter. Mieux valait éviter les piquants de bogues. Finalement, malgré tous ses efforts, il ne parvint pas à attirer son attention.

 

Et puis cela lui revint à l'esprit tout d'un coup. La stridulante bestiole se rappela qu'elle avait déjà vécu cette scène auparavant. C'était l'année dernière. Exactement à la même époque. Ce dont elle se rappelait très bien, c'est qu'elle avait réussi à attirer l'attention du châtaignier en participant à une fête en son honneur. Alors pourquoi ne pas recommencer ? Grillon qui s'en dédit.

 

C'est pourquoi vous pourrez découvrir dans ce numéro une large présentation de la prochaine fête de la châtaigne. Le Grillon sera présent avec d'autres associations dans la cour de la médiathèque. Nous nous ferons un plaisir de vous y accueillir, de parler avec vous de notre présent et de notre avenir (voir article du même titre), de vous proposer des numéros manquants à votre collection ou même le tome II de ˝ Fous des Cévennes ˝ avec plein de nouveaux portraits.

 

C'est pourquoi nous participerons aussi à l'exposition de documents du Val de Salindrenque sur la guerre de 14-18. Des lecteurs ont répondu à notre appel et nous pourrons proposer dans notre numéro de novembre des cartes, des lettres de poilus de nos villages, des témoignages sur la vie menée ici en leur absence.

 

Vous trouverez aussi le portrait de Jean-Claude Wollès qui participe très activement à la vie associative lasalloise et le bilan des deux fêtes qui ont occupé nos esprits à la fin du mois d'août : la fête de l'alto et la fête du rugby. Même énergie, même harmonie.

 

L’automne est là.

 

L'eau tonne en son cratère et les grillons se vendront à l'appel de ses lecteurs.

 

Gérard Feldman

 

 

 

 

 

Edito de septembre 2014

 

Voir venir les coups de foudre

 

Les cévenols ont connu bien des épisodes.

 

Chacun sait qu'il ne s'agit pas d'une série télévisée, mais de phénomènes météorologiques importants. Ils surviennent habituellement vers la fin de l'été ou au début de l'automne et ont déjà donné lieu, dans l'histoire, à des crues qui restent dans les mémoires. Le Grillon en a rendu compte en septembre 2013, quand nous avions publié un dossier sur les inondations de 1958 à Lasalle. A cette époque de l'année, ˝les eaux marines encore chaudes forment un réservoir de vapeur, alors que la région subit les premières coulées d'air froid venu du nord.˝ comme l'a expliqué Vahé Ter Minassian dans le journal Le Monde du 13/09/2012. Résultats ? Ces flux se heurtent aux reliefs et des masses d'air humide et instable en provenance du large s'accumulent et provoquent des orages répétés et de fortes pluies.

 

Cette année, nous avons constaté ces phénomènes dès le début du mois d'août, et même en juillet. Et il semble bien que nous touchions là du doigt, une manifestation avérée du changement climatique en cours sur notre planète.

 

La Méditerranée possède une géographie unique au monde en raison d'un bassin océanique fermé, d'un relief marqué, d'un climat très contrasté et d'une population très dense. On sait déjà comme le dit Philippe Drobinski, directeur de recherche au CNRS et professeur à l'école polytechnique, que ce ˝bassin va s'assécher et ses ressources en eau diminuer, mais˝, on sait aussi que ˝dans le même temps les événements hydrologiques extrêmes, comme les pluies intenses vont se multiplier˝.

 

Ce scientifique coordonne un projet qui répond au doux nom d'HyMex, avec Mme Véronique Ducrocq (CNRM). Il s'agit d'˝améliorer la compréhension et la modélisation du cycle de l'eau en Méditerranée, avec un intérêt particulier porté sur la prévisibilité et l'évolution des évènements intenses associés au cycle de l'eau.˝ Cette recherche, dotée d'un budget de 8 millions d'euros, est prévue sur la durée d'une décennie de 2010 à 2020.

 

Il s'agit de mieux prévoir l'importance des crues et des étiages que subiront à l'avenir les rivières, de mesurer les quantités d'eau disponibles à l'échelle d'une région. D'autres études sur l'eau, se font à la station CNRS de St Christol les Alès avec l'ingénieur et chercheur Jean François Didon Lescaut. Elles indiquent elles aussi la réalité du réchauffement.


De quoi faire réfléchir les populations et leurs élus sur les futurs projets d'urbanisme, sur la politique de l'eau et sur ses priorités.

 

Mais le Grillon lui, ne prend pas l'eau. Il a publié le Tome II de Fous des Cévennes, Ses coups de foudres vont aux activités multiples de nos associations et artistes, nous poursuivons nos rencontres avec les personnes très intéressantes qui peuplent et animent notre Val de Salindrenque. Ce mois-ci vous pourrez lire le portrait de M. Joël Treiber.

 

Gérard Feldman

 

 

Edito d’Août 2014

 

˝De la musique avant toute chose...˝ (Verlaine)

 

Le neurologue Oliver Sacks, professeur à l'Albert Einstein College de Médecine et à l'université de New York a publié un livre intitulé Musicophilia. On y trouve cette histoire très étrange. Un dénommé Jon S., un gros costaud de 45 ans se rend comme d'habitude à son travail le lundi matin. Ce type-là n'aimait pas la musique classique. Il était incapable de reconnaître un air, même quand il l'avait déjà entendu, et encore moins de le fredonner. De toute façon, il trouvait que ˝ le violon ressemblait à un miaulement de chat. ˝

 

Vous ne devinerez jamais ce qui lui est arrivé.

 

Il va chercher un objet dans un débarras et là, dans ce misérable local, il entend une musique ˝classique, mélodique, très belle, apaisante... vaguement familière˝. Après ça, il s'est évanoui, totalement inerte. Le professeur Sacks lui a demandé de l'appeler si par hasard il entendait ce morceau et s'il le reconnaissait. Quelques temps plus tard, son patient avait entendu ce morceau à la radio. Il avait noté qu'il s'agissait d'une suite de Bach pour violon seul. En fait, ces épisodes musicaux annonçaient chez lui des crises d'épilepsies.

 

Pourquoi je vous raconte cette anecdote dont vous n'avez rien à faire ? Parce que nous consacrons une grande partie de ce numéro à la présentation de la master classe d'alto, de harpe et d'accordéon qui se tiendra à Lasalle à la fin du mois d'août. De la musique classique, mais pas seulement... Il y aura aussi une création mondiale de Marc Marder, le très célèbre compositeur de musique de films, pour altos et accordéons, avec projections de films... Ce sera pour tout le monde l'occasion d'aller écouter des concerts, et en particulier pour celles et ceux qui n'y sont jamais allés. Pour une fois, ce sera la porte à côté, et l'entrée sera libre, la participation aux frais aussi.

 

Mais j'entends d'ici un nombre certain d'entre vous dire : ˝j'aime pas la musique classique !˝

 

L'histoire ci-dessus devrait pourtant faire réfléchir. Même les personnes les plus réfractaires à la musique classique la retrouve au plus profond d'eux-mêmes. Il semble que des personnes psychiquement très atteintes, et qui ne sont plus capables de répondre à aucun appel (maladie d'Alzheimer par exemple) restent sensibles à la musique, signe essentiel de notre humanité. Le professeur Oliver Sacks conclut lui-même son livre par ces mots : ˝la musique n'est pas un luxe, mais une nécessité˝. ˝Elle a le pouvoir de rendre (les malades mentaux) à eux-mêmes et à autrui pendant quelques instants au moins˝. Et si elle a ce pouvoir sur des êtres douloureusement atteints, n'en a-t-elle pas d'autant plus sur ceux qui ne le sont pas ?

 

Alors pourquoi ne pas profiter de ce moment de grâce à Lasalle, pour prendre un grand bol d'humanité ? Ce n'est pas tous les jours qu'on a la visite de très grands interprètes mondialement connus.

 

Mais bien entendu, les musiques sont diverses et le Grillon continue de diffuser la sienne toujours aussi stridulante.

 

 

Gérard Feldman

 

 

 

 

Edito de juillet

 

Feux d'armistices

 

Devant nous s'annonce la fête du 14 juillet.

 

Bal, musique, pétards et feux d'artifices. Merci le Comité des Fêtes qui travaille dur pour nous offrir ces belles distractions pour tous les publics ! Vive le 14 juillet 1790, puisque c'est bien son anniversaire que nous célébrons. Belle occasion de promouvoir l'identité française.

 

Rappelons-nous, à cette occasion le nom de cet illustre député : Guy-Jean Baptiste Target. Qui est-il me direz-vous ? On ne l'a jamais vu par ici. L'historienne Sophie Wahnich dans son livre ˝L'impossible citoyen. L'étranger dans le discours de la Révolution française˝ nous rafraichit la mémoire.

 

Les 30 avril - 2 mai 1790, le décret Target est voté par l’Assemblée nationale. Il décide que les étrangers établis en France «seront réputés Français et admis, en prêtant le serment civique, à l’exercice des droits de citoyen actif après cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils ont, en outre, ou acquis des immeubles ou épousé une Française, ou formé un établissement de commerce ou reçu dans quelque ville des lettres de bourgeoisie».

 

La Marseillaise, elle, demandait ˝qu'un sang impur abreuve nos sillons˝. Ce n'était pas celui des étrangers, ni même celui des ennemis de la République, c'était seulement - si l'on peut dire - le sang impur des roturiers qui la défendront. A cette époque, seul le sang des nobles était réputé pur.

 

Ces valeurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité pour tous ont fait le rayonnement de la France dans le monde. Nous les célébrerons ce jour-là. Ces mêmes valeurs sont célébrées à Lasalle avec la commémoration de la bataille de Cornély le 15 juin dernier, et la traditionnelle journée des Pitchounets en faveur des enfants handicapés... 

 

Le 31 juillet, autre anniversaire. Et pas n'importe lequel. Un centenaire. Le 31 juillet 1914 Jean Jaurès était assassiné par Raoul Villain d'un coup de revolver au café du croissant, rue Montmartre à Paris. Celui qui s'opposait de toutes ses forces à la guerre, fut le premier mort de la Première Guerre Mondiale qui débuta le lendemain. Le premier mort d'une liste qui en compte 18 millions 600 000 autres, et 6 millions et demi d'invalides. En 1919, Raoul Villain fut acquitté. La veuve de Jaurès dut payer les frais du procès. Il n'était plus question de liberté, d'égalité et encore moins de fraternité. La haine des nationalismes avait conquis ˝l'Europe vêtue de petits feux multicolores˝ (Guillaume Apollinaire). Elle n'allait pas s'éteindre. La Seconde Guerre Mondiale battra tous les records de la Première. Chacune de nos communes, beaucoup de nos familles en portent encore les traces.

 

Alors pourquoi ne pas faire de nos feux d'artifices, des feux d'armistices permanents ? Peut-être nous permettraient-ils de réfléchir aux conditions de la paix...

 

Gérard Feldman

 

 

 

 

Edito de juin 2014

 

 

Bon d'accord, c'est le mois de juin, et il faut que je fasse un édito pour ce mois ci, comme pour tous les autres mois de l'année. Les municipales sont terminées, les européennes aussi, mais au moment où j'écris je ne connais pas les résultats dans notre cher Val de Salindrenque. Il y aurait sûrement de quoi dire,

 

Mais, voyez le Grillon de la couverture ! Comme il est heureux de gambader dans les prés. L'herbe haute lui chatouille les narines et il est tout prêt de batifoler. On l'imagine striduler au festival ˝ Y'a d'la voix ˝à en perdre haleine. Ah ! striduler dans les ateliers, striduler dans les concerts, quel pied ! Merci l'Art scène pour ce moment de plaisir qui dure depuis maintenant 13 ans. On vous donne tous les détails avec Pierre de Goërs, un des piliers bien connu de ces réjouissances.

 

Une façon d'accueillir nos hôtes qui deviennent toujours plus nombreux avec l'été qui se profile. L'accueil, l'hospitalité une valeur sûre qui ne se confond pas avec le tourisme de masse.

 

Dans les années 40, Jacob Rotenberg fut accueilli parmi d'autres juifs traqués par les nazis et leurs collaborateurs français. Il ne venait certes pas pour visiter... Mais il a apprécié cette hospitalité lasalloise et il a dit merci comme tant d'autres l'ont fait. Dans une lettre dont nous publions des extraits, il nous raconte un moment fort de l'histoire de Lasalle, comme il l'a perçu. Cette solidarité lui a donné le courage et la force de partir combattre à son tour la barbarie. Bel hommage aux héroïques combattants de Cornély dont nous fêtons au cours de ce mois de juin le 70ième anniversaire.

 

En ce mois de juin là, l'ombre rongeuse des souffrances se mêlait alors aux rayons du soleil.

 

Cette ténacité, dans un contexte tout différend, nous la retrouvons dans le portrait de M. Jean-Claude Rousset qui porte au-delà de la retraite un projet qui lui tient profondément à cœur dans sa vie professionnelle comme dans sa vie citoyenne. Et, nous la trouvons aussi, pourquoi pas, dans la volonté de l'équipe du Grillon de pérenniser mois après mois notre publication. A ce propos, vous trouverez le compte rendu de notre Assemblée Générale qui a mis au cœur de ses préoccupations, notre capacité à échanger, à partager, y compris, et surtout lorsque nous ne sommes pas d'accord. Comment peut-on vivre ensemble, sans cette exigeante volonté ?

 

Nous espérons donc qu'au moment où vous nous lirez, même si vous êtes bercés par les chaudes caresses du soleil d'été, vous ne dormirez ˝ qu'à demi d'un sommeil transparent. ˝ (Victor Hugo – nuits de juin).

 

Gérard Feldman

Edito de mai 2014

 

Où sont les électeurs ?

 

Les élections municipales sont passées. Mais se sont-elles bien passées ? Pour le savoir, rien de tel que l'analyse des résultats. Prenons les résultats en nombre de voix, c'est beaucoup plus parlant qu'en pourcentage.

 

Nous avons pu compter à Lasalle 218 abstentions et 77 votes blancs ou nuls soit 295 électeurs sur 906 inscrits, qui ne se prononcent pas ! La liste majoritaire du Maire sortant recueille 372 voix et la liste d'opposition 239. En comparaison, aux élections municipales de 2008, il n'y a eu que 175 abstentions et 15 blancs ou nuls sur 927 inscrits !!!

 

Est-ce la faute au nouveau mode de scrutin  ? Cela a sans doute joué. Mais pas seulement car on retrouve des taux d'abstentions, de votes nuls ou blancs importants dans la plupart des autres communes du Val de Salindrenque.

 

Est-ce parce que les listes en présence ne répondaient pas à l'attente des électeurs ? A chacun d’interpréter, les faits eux, sont bien là.

 

La Grillon aurait aimé que les candidats débattent ˝ sur˝ nos colonnes. Nous aurions même pu le chanter, un peu à la manière du regretté Claude Nougaro : ˝dansez sur moi, dansez sur moi... ˝... ˝ débattez sur moi, débattez sur moi... ˝ Surtout à Lasalle, où pour la première fois, nous devions voter pour des listes et non pour des candidats. La liste du Maire sortant a utilisé cette possibilité, mais sans que l'autre liste lui réponde.

 

Bien sûr, le débat aurait pu avoir lieu ailleurs que dans le Grillon. Nous en aurions été ravis.le Grillon ne prétend aucunement détenir l'exclusivité de la vie démocratique.

 

Mais où a-t-on parlé de la cohérence de nos communes aujourd'hui dispersées dans trois communautés de communes ? Où s'est-on préoccupé des enjeux en matière d'urbanisme et d'écologie, de la manière dont nos villages souhaitent être perçus, de la démocratie locale ? Ni dans le Grillon, ni ailleurs.

 

Cette carence, ce déficit de la parole, a joué un rôle majeur dans la bouderie des électeurs.

 

En attendant, et même si les premiers concernés ne le font pas, nous pensons devoir continuer à éclairer nos lecteurs sur les prochains enjeux électoraux.

 

Concernant les prochaines échéances, les Européennes, nous avons déjà proposé un article en avril sur le sujet. Dans ce numéro de mai, une ˝ libre opinion ˝ complète l'information. Nous souhaitons en effet – et sans nous faire trop d'illusions – que les électeurs se déplacent massivement pour ce prochain scrutin, car l'avenir de l'Europe conditionne en grande partie le notre.

 

Comme vous le constatez, pour le Grillon les débats continuent.

 

 

Gérard Feldman

 

Edito d'avril 2014

 

 

Et voici le Grillon nouveau

 

Non, vous n'avez pas la berlue ; non ce n'est pas un Grillon d'avril ; oui le Grillon a changé. Tout beau, tout neuf... Vous ne trouvez pas ? On dirait presque un magazine : le Grillon, le magazine du Val de Salindrenque ! Notre insecte favori a même mis un smoking pour l’occasion. On attend avec impatience vos impressions.

 

Quel est le secret de cette transformation ? Un changement dans nos modalité d'impression.

 

Jusqu'à présent, et depuis trois ans, nous tirions nous mêmes le Grillon sur la photocopieuse de la Mairie à la Régie de coordination. Après un réel soutien financier de la Mairie durant la première année, notre succès, a conduit nos élus a augmenté significativement le loyer mensuel que nous avons toujours régulièrement payé.

 

Ce loyer devait être encore renégocié ce mois d'avril et atteindre une somme annuel d'environ 3000 € : un montant à peine moins cher qu'un tirage professionnel. Nous avons donc choisi l'entreprise Top Office d'Alès dont les tarifs nous paraissaient compétitifs avec une qualité d'impression supérieure.

 

Ce changement nous permet aussi de réaffirmer notre liberté totale vis-à vis de toute institution, parti, religion ou entreprise commerciale... Nous sommes une association de bénévoles dont le seul but est de favoriser l'échange d'informations et d'idées entre tous les habitants du Val de Salindrenque. De ce fait, nous sommes totalement indépendants de la Municipalité de Lasalle à laquelle nous ne demandons aucune subvention particulière.

 

Notre calendrier d'impression devenant plus strict, vous ne trouverez pas dans ce numéro de compte rendu des résultats des élections municipales dans nos communes. Les quotidiens s'en chargeront avec plus de détails et plus de moyens. Nous ne doutons pas que vous pourrez vous informer facilement sans nous, mais nous y reviendrons le mois prochain.

 

Par contre nous pouvons vous apporter dans ce numéro une information – réflexion sur les futures élections européennes, la suite du portrait de Dominique Cardon et le renforcement de nos liens avec les jeunes grâce à notre concours d'écriture et à l'insertion d'un nouveau numéro junior, en collaboration avec l'école de Lasalle.

 

Si notre Grillon pouvait contribuer à donner aux jeunes l'envie d'écrire, cela justifierait à soi seul notre existence.

 

Gérard Feldman

Edito de mars 2014

 

Deux dates vont marquer la vie de nos villages au cours de ce mois de mars. Dans l'ordre chronologique  : le carnaval du 22 mars et les élections municipales les 23 et 30 mars. Quoique certains peuvent en penser, ces deux événement sont totalement distincts l'un de l'autre.

 

Le carnaval permettra à chacun, en se déguisant, de donner corps à leurs rêves, dans la joie et la bonne humeur du printemps renaissant.

 

Les élections permettront à chacun, en votant, de donner corps à leurs rêves, dans la joie et la bonne humeur du printemps renaissant.

 

Du moins ce serait le cas, pour les élections, si nous vivions une période de confiance dans la démocratie comme nous avons pu en connaître dans le passé, et spécialement lorsque le suffrage universel (mais seulement pour les hommes) se substituait en 1848 au système monarchique de droit divin.

 

Aujourd'hui, la démocratie vacille parce que les élus n'apparaissent plus comme des représentants au service du peuple, mais comme des privilégiés. Ils illustrent souvent la fameuse formule  : ˝  leurs promesses n'engagent que ceux qui les écoutent  ˝ (Henri Queuille). C'est moins vrai pour les élus communaux. Et puis, chacun se demande si c'est vraiment dans les assemblées élues que les choses importantes se décident...

 

A Lasalle, la méfiance est aggravée par le changement des règles électorales. Le système qui permettait de rayer des noms et de voter pour des femmes ou des hommes dans lesquels nous avons réellement confiance est aboli. Comme dans les grandes villes, nous allons voter pour des listes. Si listes il y a, car au moment où j'écris, seule la liste du maire sortant est réellement constituée. Et si c'est le cas nous n'aurons donc même plus de choix.

 

La démocratie est malade. Des lobbies divers et variés en profite pour tenter d'imposer leurs intérêts particuliers. Les uns crient très fort contre les autres. Dès lors, la question se pose  : faut-il l'euthanasier ou la sauver  ? Est-il préférable de se soumettre à la loi d'un plus fort qui imposera sa dictature en se passant des élections ? Faut-il réfléchir au moyen de redonner vie à une démocratie qui ne se réduise pas à la dictature d'une majorité sur une minorité  ?

 

Ce n'est pas qu'une question d'institutions, mais avant tout, une volonté de vivre ensemble. Vivre ensemble  ? Fin mars, nous pouvons montrer que nous le voulons, en allant voter dans nos villages, y compris s'il n'y a qu'une seule liste. Au-delà pourquoi ne pas réfléchir à la manière d'associer les habitants aux projets d'intérêt commun  ?

 

Gérard Feldman

Edito de Février 2014

 

Pourquoi tant d'amour à la Une ?

 

Vous le savez le mois de février, c'est le mois de la fameuse St Valentin. Même pour ceux qui ne croient pas aux saints, le mois de février est un mois propice à l'amour, à la fécondité, il annonce déjà la proche fin de l'hiver. Les anciens le savaient bien puisqu’ils célébraient déjà dans l'antiquité la fête du mariage de Zeus et de Héra chez les grecs ou les Lupercales ou fête de la fécondité chez les romains.

 

Pourquoi parler d'amour dans tous les langues et à tout le monde et pas seulement à son amour préféré ? C'est une évidence : bien sûr l'amour est universel, même s'il peut s'exprimer de manière particulière selon les cultures. Ce qu'on sait moins, c'est que la Saint Valentin est aussi une fête de l'amitié et qu'il n'est pas rare, dans beaucoup de pays, d'envoyer des cartes à une dizaine de personnes. Celles qu'on aiment...

 

Oui, le mois de février, nous appelle à l'amour. Ce n'est peut être pas inutile quand le Cevipof ( Centre de recherches politiques de Sciences Po) a rendu public son cinquième baromètre sur l'état d'esprit des français : ˝Il y a un phénomène d’usure, de dépression collective et de blues chez les citoyens˝, observe en préambule Pascal Perrineau, ancien directeur du Cevipof. Il en ressort notamment que 24% pense qu'il faut s'ouvrir d'avantage sur le monde alors que 46% pense qu'il faut d'avantage se protéger. De quoi faire réfléchir sur notre actuelle ouverture aux autres !

 

On se surprend alors à penser : dommage que février soit le mois le plus court de l'année !

 

Dans la même étude le conseil municipal reste l'institution dans laquelle les français ont le plus confiance (62%). Ça tombe bien, nous entrons dans la dernière phase de la campagne électorale et nous connaîtrons bientôt officiellement les listes en présence.

 

Le Grillon dans son numéro de janvier a indiqué son positionnement : favoriser la démocratie en se faisant l'écho équitable des positions des uns et des autres. Nous ferons apparaître les désaccords et les projets opposés sans que cela conduise, nécessairement à la haine et aux injures... Après tout, contredire et critiquer, c'est aussi une manière de respecter et d'aimer les gens.

 

Gérard Feldman

Edito janvier 2014 : ˝Pour renaître˝ ?

 

Quand les deux aiguilles de l'horloge, la petite et la grande, s'alignent sur le 12 de l'horloge, toutes celles et tous ceux qui vivent à l'heure du calendrier grégorien depuis la fin du XVIième siècle, c'est à dire la quasi totalité de la planète, tous ressentent comme un frisson.

 

C'est la nouvelle année !

 

C'est la fête, on boit, on mange, on se congratule, on rit, on danse, on chante, on crie...

 

Mais pas seulement. Nous pensons aussi à celles et ceux qui ne peuvent se réjouir parce qu'ils sont dans la pauvreté, la solitude, parce qu'eux-mêmes ou leurs proches sont frappés par la maladie ou le deuil.

 

Et parfois au milieu des réjouissances, une vague inquiétude nous saisit. L'hiver avance-t-il sans détruire ? Peut-on l'affirmer avec la poète Andrée Chédid quand elle dit :

 

 ˝Ils meurent nos vieux soleils

Ils meurent pour mieux renaître!˝?

 

Et là, en moins d'une fraction de seconde, nous passons du fini à l'infini avec son cortège d'espoirs et d'angoisses mêlés.

 

C'est alors que les aiguilles alignées sur le 12 nous piquent les fesses. Elles veulent nous réveiller. Que vais-je faire de ma nouvelle année ? Si les emplois se font désirer, paradoxalement ce ne sont pas les chantiers qui manquent.

 

Le Grillon, dans ce numéro de la nouvelle année vous propose d'avancer à vos rythmes, qui ne sont pas que scolaires. Ils sont aussi musicaux avec le portrait de la bien connue Françoise Malaizé. Il vous propose une manière ouverte et démocratique de gérer les affrontements prévisibles avec les prochaines élections municipales. Il vous propose de continuer à rêver avec le suite et la fin du conte de ce Prince qui voulait le bien de son peuple tout en étant incapable d'aimer qui que ce soit. Toute ressemblance avec des politiciens que vous connaîtriez serait de la pure coïncidence.

 

Mais saluons avant tout le beau score des promesses de dons faites au Téléthon de Lasalle :

11 418,10 € contre 10 128,20 € en décembre 2012. En progression, contrairement au niveau national. Un belle leçon de générosité.

 

De quoi entrer avec plaisir dans la nouvelle année 2014. A ce propos, et pour y entrer tout à fait, n’oubliez pas de vous réabonnez, c'est le dernier numéro servi pour l'année 2013.

 

Toute l'équipe du Grillon souhaite une année 2014, pleine de bonheur, à tous nos lecteurs et à toutes leurs familles.

 

Gérard Feldman

 

Edito décembre 2013 : N'éteignez pas la lumière

˝Que la lumière soit et la lumière déçoit" écrivait Louise de Vilmorin dans l'alphabet des aveux. Poète, elle aimait jouer avec les mots.

 

Le mois de décembre est pourtant bien le mois où tous les peuples recherchent de la lumière. Toutes les fêtes de toutes les cultures et religions de tous les temps la célèbre. Chacun le fait à sa manière particulière, mais c'est toujours la lumière qui renait au solstice d'hiver.

 

Chez nous, le Noël chrétien a pris le relais depuis l'an 425. On le doit au fameux Empereur Romain d'Orient, dénommé Théodose. qui l'a codifié un 25 décembre, en lieu et place d'une autre fête de la lumière, païenne celle-là. C'était la fête du ˝sol invictus˝ ou soleil invaincu. Bien avant l'apparition du Père Noël.

 

Mais si Noël nous promet mille clartés, quoi de plus mystérieux ? Son nom lui-même est énigmatique et se cache dans l'obscurité des temps anciens. Vient-il du gaulois"noio hel" qui signifie nouveau soleil ou de ˝νέα ήλιο˝ en grec qui veut dire la même chose ? Nous n'avons que peu de lumière à ce sujet. Pas de lumière sans ténèbres, c'est bien connu.

 

Lumière réelle ou lumière symbolique... Il faut l'espérer, il faut la désirer pour qu'elle accomplisse à chaque fois ce même miracle de durer : c'est alors seulement qu'on peut se réchauffer à ses caresses et y voir plus clair.

 

Sois ma force, ô Lumière ! et puissent mes pensées,

Belles et simples comme toi,


Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta foi


Leurs formes toujours cadencées !
 (Anatole France - A la lumière)

 

C'est pourquoi nous vous proposons dans ce numéro quelques lumières : le portrait de Walter Soulier qui nous éclaire sur une belle tranche de vie marquée par la Résistance, un projecteur sur l'unification des protestants avec le concours du pasteur Ingrid Prat, et bien sûr la douce lueur d'un conte plein d'espérance pour l'avenir.

 

Joyeux Noël donc, et puisqu'on fêtait le 5 octobre dernier, le 200 ème anniversaire de la naissance du lumineux Denis Diderot  (voir "dernière minute" ci-dessous), que le Siècle des Lumières éclipse le Minuit menaçant de notre Siècle.

 

Gérard Feldman

 

 

Edito Novembre 2013

De nous à vous

 

Déjà le mois de novembre noie la fin de l'année 2013 dans ses brumes.

Les maisons se fondent dans une même grisaille, les oiseaux migrateurs sont partis vers des terres plus chaudes, les feuillus ont abandonné leurs parures d'été et se couvrent de leurs manteaux de brouillard, les drailles et chemins se confondent sans plus qu'on sache où ils mènent.

Si ce triste mois vous fait perdre vos repères, vous avez toujours une bonne solution : le Grillon. Toujours là pour vous donner des nouvelles du canton, pour vous informer sur ses initiatives, pour vous parler de son patrimoine, des gens qui l'habitent, des questions qui nous agitent...

 Cela va faire exactement trois ans en décembre, que le nouveau Grillon perdure sans avoir jamais manqué à sa tâche. Pas un mois sans Grillon que le soleil brûle ou qu'il neige. Cela est d'abord dû au travail de l'équipe de bénévoles qui s'est étoffée au cours des mois pour se stabiliser aujourd'hui sur le nombre de 12. Mais cette équipe de bénévole ne trouverait pas la motivation et l'énergie nécessaires, si elle ne se sentait soutenue. Ce soutien nous le percevons par le succès toujours croissant de nos ventes qui ont dépassé les 400 exemplaires au cours de l'été. Nous l'avons aussi ressenti avec le succès de notre livre de portraits ˝ Fous des Cévennes ˝ qui a été réédité. Nous le voyons enfin au courrier que nous recevons, aux propositions d'articles qui nous sont faites par des personnes extérieures au Comité de Rédaction, aux rencontres dans les rues, aux abonnements et aux adhésions à notre association qui dépassent la soixantaine...

 

C'est d'abord cela qui nous encourage. C'est d'abord cela qui nous a donné la force d'améliorer notre maquette, de lancer un site internet : le Grillon (http://linsectequistridule.jimdo.com) fréquenté par un millier de visiteurs... Sans ce soutien, rien ne nous serait possible, vous le savez bien. Mais la fin de l'année se précise, et ce soutien nous sommes obligés de vous le demander à nouveau. Vous permettrez au Grillon de continuer en 2014, si vous renouvelez vos abonnements. Ils restent au même prix : 36€ pour 12 numéros malgré une nouvelle augmentation du prix du timbre de 3%, après les 5 % de l'année passée, prévue en janvier.

 Vous permettrez au Grillon de continuer en 2014 si vous renouvelez vos adhésions, et bien sûr si vous nous en apportez de nouvelles. Elles restent au tarif de 5€ minimum, et nous permettent de combler les déficits, de prévoir des initiatives telles que les concours d'écritures... Notre prochaine Assemblée Générale des adhérents aura lieu au mois d'avril prochain comme chaque année où nous pourrons faire le point et dégager des perspectives.

 L'année 2014 va être importante pour notre journal. Elle va nous confier de nouvelles responsabilités, et en premier lieu celle, très délicate, de contribuer à la démocratie des débats pour les prochaines élections municipales. Nous avons aussi pour l'année à venir, le projet d'une fabrication indépendante de la Mairie.

 

Pour que le Grillon vive, d'avance merci pour ce que vous ferez.

 

Gérard Feldman

 

 

Editorial du Grillon d'août 2013 : Marchons ! Marchons !

Vous ne le savez sûrement pas mais le Comité de rédaction du Grillon se prépare à l'ascension du Col des Fosses. Chacun (e) fait la liste du matériel indispensable, nous scrutons les cartes et les dénivelés, nous nous préparons psychologiquement à l'imprévu : les caprices du temps, les attaques de bêtes sauvages ou de lecteurs mécontents de tel ou tel article... Une préparation indispensable avant l'ascension future des plus hauts sommets du journalisme ! Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça ! Ah si, ça me revient ! Beaucoup de touristes qui viennent nous visiter le font pour partir à la découverte de nos sentiers de randonnées. Nous avons donc voulu les accompagner en leur donnant quelques repères. Grâce au Grillon vous décoderez avec légèreté les balises et les sentiers les plus compliqués. Si vous voulez en savoir encore plus, nous vous présentons aussi la charmante personne qui vous accueillera à l'Office du Tourisme pour vous donner tous les renseignements nécessaires.

 Comme le disait le célèbre Nietzsche  : vos ˝ orteils se dresse(ront) pour écouter˝ et vous marcherez sur vos deux oreilles. Mais si vous avez l'aplomb de ne pas demander votre chemin, égarez-vous et l'aventure vous surprendra au détour d'un chemin. Ne faisons pas l'économie de marcher ! Marchons, marchons en sachant quand même où nous mettons les pieds et découvrons les nombreux spectacles et initiatives des associations. De la musique (variétés, fanfares chorales, musique classique...) du rugby, du théâtre, de la solidarité, des arts plastiques, de nouvelles entreprises, de nouveaux projets … Oui tout cela se passe dans notre canton et tout le monde peut en profiter. Ce Grillon d'août vous en parle...

 

Et puisque fêtes votives il y a, faites un vœu pour la rentrée, il sera sans doute exaucé.

 

Gérard Feldman

PS

 

Il l'ont annoncé. Ils l'ont fait !!! L'équipe du Grillon - ou du moins une partie d'entre elle - a affronté l'annonce d'une chaleur torride pour se lancer dans l'ascension du Col des Fosses, un sommet culminant à plus de 900 mètres d'altitude !

 

A 7h30 tapante - pas de quart d'heure cévenol - le convoi est parti comme prévu du Temple de Lasalle. Chacun s'était préparé psychologiquement : fougasses, fruits secs ou mouillés ou autres vivres - chapeaux, gourdes, chaussures de montagne adaptées, bâtons de marche, cordes, pharmacie, mouchoirs, crème et lunettes solaires... et surtout détermination à toute épreuve.

 

L'ascension commencée, les plus anxieux jetaient des petits cailloux blancs pour être certains de retrouver leur chemin. A la manière des moutons ou des bergers, selon le choix très personnel de chacun, nous avons suivi la draille qui nous a conduit sans encombres à destination. La célèbre fontaine de Saint Martin – l'ancienne fontaine druidique - veillait sur notre périple, et pas seulement à moitié, bien que, selon la légende, ledit saint, n'ait donné que la moitié de son manteau à un pauvre. Il faut dire que l'autre moitié était la propriété de la légion romaine et il fallait bien laisser à César ce qui lui appartenait.

 

Parvenus à la cime, un vent terrible nous attendait comme s'il voulait nous pousser à aller plus loin. Nous devions nous tenir au rocher pour ne pas tomber dans l'ivresse vertigineuse des sommets... Nous avons fièrement planté notre drapeau, preuve textile de notre réussite. (voir la photo). Nous avons même poursuivi jusqu'à la fameuse Fosse aux loups, en évitant d'arborer le rouge du célèbre petit chaperon.

 

Sains et saufs, sur le chemin du retour, nous ne nous attendions pas à l'accueil d'une foule en liesse massée sur les bas côtés pour acclamer notre exploit. Nous n'avons pas été déçus.

 

Gérard Feldman

Feux d'artifices
Feux d'artifices

Editorial du Grillon de juillet 2013 : la fête de la démocratie ?

En ce mois de juillet, la belle fête de la Fédération du 14 juillet 1790 est à nouveau d'actualité. Cette fête où l'ensemble des forces vives de la France semblait se donner un avenir commun dans le cadre d'une Constitution décidée par l'Assemblée Nationale. 
Il y a de quoi commémorer ce moment historique, précédé le 4 juillet 1776 – toujours le mois de juillet – par la naissance de la République américaine. 
Depuis la démocratie représentative -s'est étendue à une majorité de pays sur la terre. Même les pays qui ne la pratiquent pas s'en réclament, hommage inévitable du vice à la vertu. Très peu osent s'y opposer ouvertement. Il faut croire qu'il s'agit d'une idée forte.
Qu'est ce que l'esprit de la démocratie ? Le philosophe Paul Ricoeur nous en a proposé une définition intéressante : ˝Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage.˝
On voit clairement en quoi cette définition s'oppose salutairement au totalitarisme : celui-ci, au contraire, affiche une vérité unique, l'impose et fait taire toute voix divergente... Pourtant, elle ne répond pas à la crise actuelle de la représentation politique. Nos représentants sont soupçonnés de délivrer les ˝arbitrages˝ qui les arrangent. Les nombreuses ˝affaires˝ en cours alimentent largement cette impression qui est encore accentuée par la variété des moyens de communication accessibles à tous. Aujourd'hui, et c'est aussi un aspect de la démocratie, tout le monde peut croire être informé ou peut même croire informer les autres sur tout. Les médecins, les juristes, les physiciens, les économistes, les enseignants, les footballeurs... n'ont plus le monopole de leur spécialité. Chacun peut se croire habilité à intervenir dans leurs domaines. Alors que dire des politiciens ? 
C'est donc la forme même de la démocratie qui est en cause. Elle s'est certes complexifiée mais  sans véritablement changer depuis la fin du XIXième siècle. C'est pourquoi elle nécessite une remise à niveau au plans local, national et européen. 
Le Grillon n'a bien sûr pas de solution à ce grave problème qui met en péril nos libertés. Il s'efforce cependant d'ouvrir le débat à propos de la réforme des collectivités territoriales qui agite nos élus aujourd'hui. Il s'efforce aussi de contribuer à la démocratie locale en permettant l'expression de toutes les forces vives de notre canton. Dans ce numéro, ce sont les forces associatives et la 4 ième grande journée de solidarité organisée le 6 juillet par ˝Rêvons pour nos pitchounets˝ . Elle accueillera la chorale des ˝P'tits matins qui chantent˝ dirigée par Christophe Lombard qui y fêtera, elle, son 20ième anniversaire ! Mais nos forces vives sont aussi faites des individus qui ont fait et font vivre le territoire. Jeanine Teissier, le portrait de ce mois, en est un bon exemple.


Gérard Feldman

Editorial du Grillon de juin 2013 : En avant la musique !

Avec le mois de juin, un seul mot d'ordre pour les manifestations : ˝ en avant la musique ! ˝ Dans le canton de Lasalle, il va y en avoir pour tous les goûts , et le mois de juin ne sera qu'un qu'un début. Même ceux qui blasés, affirmeront ˝connaître la musique˝, feront sûrement des découvertes. C'est pourquoi le Grillon vous invite à danser dans ce numéro, sur les rythmes et mélodies que vous choisirez. ˝ Dansez sur moi, dansez sur moi.... ˝ chantait déjà Claude Nougaro. Vous pourrez danser avec les associations qui nous livrent la partition détonnante de leurs activités. Chacune la sienne ! Et cette fois l'association du Grillon fait partie du concert. Vous pourrez aussi danser avec les cris et chuchotements d'enfants de Soudorgues et Lasalle qui nous racontent les moments forts de leur année scolaire ... danser comme vous l'avez sûrement déjà fait avec le portrait du musicien et chef de choeur Christophe Lombard … danser dans la nature au son des rouge-queues, et même au son de la musique japonaise. Le ˝ chant des partisans ˝ accompagnera le souvenir évoqué par l'anniversaire de la bataille de Cornelly en juin 44. Vous pourrez même danser – ô quelle surprise ! - avec la Reine d'Angleterre, sur la douce mélodie du ˝ God save the Queen ˝ qui rappelle aux lasallois l'arrivée de la télévision dans leurs chaumières... ou plutôt sur la place publique en juin 1953. Enfin laissez vous bercer par la musique toute onirique de ˝l'île qui dort˝ - encore une île - qui vous entraîne vers d'étranges rivages. Tout cela le Grillon vous le joue… avec ses mots. Mais il sait que la musique va bien au-delà de ses pauvres écrits, même s'ils sont réglés comme du papier à musique. La psychanaliste Delphine Renard fut une ancienne victime à 5 ans, d'un attentat de l'OAS contre André Malraux son voisin. Elle en devint aveugle et défigurée. Cette femme a récemment publié son autobiographie où elle raconte quel sens elle a pu donner à sa vie après une telle épreuve. Elle place en exergue de son livre cette phrase du grand écrivain hongrois, Sandor Maraï (1900-1989) : ˝ Et la mélodie n'a jamais de sens. Toutefois, elle raconte quelque chose qu'on ne peut raconter avec les mots ˝ (La sœur). Alors puisque la musique nous raconte plus que les mots, pourquoi ne pas espérer un jour, avec elle, l'accord parfait ? Comme il est bon de rêver…

 

Gérard Feldman

 

Editorial du Grillon de mai 2013 : Que cent mille fleurs s'épanouissent...

Au cours d'une de mes nombreuses visites à la médiathèque, j'ai eu le plaisir d'y trouver un livre du grand poète portugais Fernando Pessoa (1888-1935). Ce livre s'appelle ˝Poésies et proses De Alvaro de campos˝. Je le lis et au détour d'un écrit intitulé ˝Ode triomphale ˝, qu'est-ce que je découvre ? La phrase suivante indiquée entre parenthèses :

˝Un budget est aussi naturel qu'un arbre

Et un parlement aussi beau qu'un papillon"

En ces temps de crises bugétaires, en ces temps parlementaires agités, et juste au moment où le printemps reprend ses droits avec ces arbres qui reverdissent et ces papillons qui papillonnent de toutes les couleurs, il y a de quoi être surpris. Alors comme un grand poète dit toujours la vérité, au moins une vérité, je me suis demandé ce qu'il voulait bien dire.

Et s'il voulait tout simplement dire, que tout ce qui est humain est naturel, puisque l'humain est né lui-même de la nature. Et que, par conséquent, on peut trouver de la beauté en toute chose produite par l'homme, même dans un budget, même dans un parlement.

On le constate d'ailleurs en ce mois de mai dans notre canton. La nature renait et les activités humaines aussi. C'est avec le printemps que fleurissent les festivals : festival du documentaire (˝Et maintenant?˝), festival Ya d'la voix (7-8 juin) avec le 20ème anniversaire de la chorale ˝les P'tits matins qui chantent˝(en juillet) et les fêtes : fête des enfants dont nous rendons compte dans ce numéro. Et tous ces spectacles, sorties, rencontres sportives qui se multiplient et dont l'agenda de la Régie de Coordination vous informe dans le détail. C'est le printemps et la renaissance de l'Ecole de Lasalle qui pour se faire plus reconnaissable vous propose de lui donner un nom.  

 

Gérard Feldman

Edito du numéro de mars 2013 : Le Grillon, un journal moderne

 

Le Grillon un journal moderne ? Vous dîtes ça pour rigoler ? Hé ben non ! Et nous vous le prouvons : oui, ça y est, vous pouvez trouver le Grillon sur internet ! Quelle belle surprise n'est-ce pas ? Vous ne me croyez pas ? Il vous suffit d'aller sur le site :http://linsectequistridule.jimdo.com/ pour le vérifier.

 

Vous y verrez un Grillon stridulant qui vous permettra de vous rendre compte du sommaire détaillé du numéro en cours, avec les premières lignes de certains articles. De quoi vous donner l'eau à la bouche. Mais vous pourrez aussi y retrouver quelques articles anciens que vous aimeriez lire ou relire, et aussi des informations sur notre Association. Enfin vous pourrez y laisser des messages, des commentaires et pourquoi pas des encouragements. Ça fait toujours plaisir. Pas mal, non ?

 

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le journal-papier lui-même se rénove. Vous pourrez constater déjà dans ce numéro une présentation que nous souhaitons plus claire et plus lisible. Et ce n'est qu'un début. D'autres surprises viendront...

 

Dîtes nous ce que vous pensez de tout ça. On attend avec intérêt vos critiques, suggestions, mais aussi pourquoi pas vos félicitations. On attend votre soutien et vos abonnements, vos adhésions. Si vous avez oublié, ce n'est jamais trop tard. Et nous en avons sérieusement besoin pour évoluer.

 

Le mois de mars marque chaque année la renaissance de la nature; vous constatez que nous l'accompagnons. Le Grillon n'est-il pas lui aussi très ˝naturel˝ ?

 

Une raison de plus pour fêter le Carnaval qui aura lieu le 23 mars prochain à Lasalle sur le thème entrainant de la ˝musique˝. Toutes les musiques. Alors si vous connaissez la musique, n'hésitez pas et joignez-vous à l'équipe du Centre des loisirs qui l'organise... et si vous ne la connaissez pas, ce n'est pas grave, il n'y a pas d'âge pour l'apprendre.

 

Le Grillon aussi continuera de faire entendre sa petite musique. Si vous le voulez bien...

 

Gérard Feldman

 

 

Octobre 2012

 

De la castagne ?

 

"Il va y avoir de la castagne" dit la Une.

La castagne, la châtaigne. Il suffit de prononcer le mot pour évoquer son curieux double sens pour le meilleur et pour le pire.

 

Le meilleur ? La nourriture, la chaleur, le bien-être des générations qui se succèdent grâce à elle. Chez les chinois antiques - et pas seulement pour eux - la châtaigne est un symbole de prévoyance puisqu'elle permet de survivre durant l'hiver.

 

Le pire ? La loi du plus fort qui s'impose face à la loi du plus juste, mais aussi ce plaisir trouble de se mesurer physiquement à l'autre.

 

Comment un mot peut-il revêtir un tel double sens ? On peut laisser libre court à son imagination. D’après Andolfi, cité dans le Dictionnaire Étymologique Occitan de Robert A.Geuljans, la "castagne" serait "un sport ancestral cévenol qui se pratique à mains nues"... mais d'autres auteurs pensent qu'il s'agit simplement de l'argot français attesté depuis 1835.

 

Puisqu' on se laisse aller aux associations d'idées sans aucune préoccupation scientifique, une expression toute faite me vient à l'esprit : le fameux combat-pour-la-vie. Son âpreté m'évoque la châtaigne qui mêle coups reçus ou donnés à la nourriture qui permet de survivre.

 

En ces temps de crise, la châtaigne mérite bien d'être à l’honneur. Comme chaque année elle le sera effectivement le 1er novembre, dans notre commune, avec ce marché de fête et ses animations dont elle sera la reine.

 

Cet âpre combat pour la vie, qu'évoque la châtaigne, nous le retrouvons dans notre dossier spécial sur les Justes. Nous avions promis d'y revenir. Nos délais de parution nous avaient empêchés de rendre compte, dans notre numéro de septembre, de la cérémonie du Mercou en l'honneur des Justes du Canton. Cette fois nous vous proposons non seulement un compte rendu, mais un interview de l'historien bien connu Patrick Cabanel, à propos de son livre sur "l'Histoire des Justes en France". Il s'articule à merveille avec le portrait de notre lasallois tout aussi bien connu, au moins par chez nous, de Jean-Guy Baudouin. Il évoquera bien des souvenirs à beaucoup.

 

Enfin l'actualité de la vraie-fausse inauguration de la médiathèque nous rappelle que la culture est une dimension aussi vitale pour l'homme que la châtaigne. Celle-ci en fait d'ailleurs aussi partie.

 

Vous retrouverez par ailleurs nos rubriques habituelles et le lancement de notre 2ème concours d'écriture sur le thème de la soie.

 

Que l'automne vous enchante avec ses couleurs d'or et de pourpre.

 

Bonne lecture.

 

Gérard Feldman

 

Novembre 2012

Brumes de Novembre

 

Malgré la fête de la châtaigne, le mois de novembre, n'est pas en général synonyme de gaîté.

 

Novembre évoque immanquablement les brumes. Qu'il fasse beau, qu'il pleuve, que le vent souffle en tempête... avec novembre c'est toujours l'image de la brume qui l'emporte, avec ses nuits qui grignotent le jour. Toujours un peu plus.

 

Nuit et brouillard évoquent d'abord l'indéterminé, le chaos... En un mot une perte de sens. La truie n'y retrouverait plus ses petits. Mais les brumes évoquent aussi le cocon au sein duquel on se replie, en sécurité, protégé du regard des autres.

 

L'histoire nous le confirme. Le mois commence par la Toussaint catholique, puis la commémoration de la fête des morts qui remplacent depuis le pape Grégoire IV (830) la fête celte Salmain.

 

Novembre, c'est aussi le 11. L'évocation de l'armistice qui mit un terme à la guerre de 14-18. Un jour de paix certes, mais qui n'effaça pas le souvenir des 9 millions de morts soit 6 000 morts par jours, le retour des
8 millions d'invalides. Le prix de la lutte des Etats-Nations entre eux. Le prix de la lutte pour la suprématie en Europe et dans le monde, à l'époque où la Communauté Européenne n'existait pas. Il est d'ailleurs juste de ce point de vue que le Prix Nobel de la Paix récompense l'Europe. A Lasalle, les 94 cèdres du Bosquet du Souvenir, plantés à l'initiative de François Viala et marqués du nom, du grade et du lieu de décès des soldats du village morts pour la France rappellent le lourd tribut payé. Certes, il n'est pas sain de trop ruminer le passé, mais l'absence de mémoire ouvre trop la voie à la répétition des mêmes erreurs.

 

Comme si l'histoire ne suffisait pas, l'actualité ne prête pas non plus à rire, ou alors avec des intérêts très élevés.

 

La crise des déficits d'abord. Une crise dont on ne voit pas la fin. C'est normal dans la brouillard. Nous nous sentons à la merci d'obscurs récifs qui menacent sans qu'ils soient véritablement déterminés. Le chômage croissant, les difficultés de la majorité à joindre les deux bouts, l'avenir de la jeunesse et donc de nos enfants... tout cela est ressenti concrètement sans que des solutions - autres que des slogans - apparaissent clairement.

 

La crise des déficits ? Pas seulement. Chacun ressent aussi une crise du vivre ensemble. La confiance elle-même semble fuir. Les institutions sont perturbées. L'école apparaît comme un lieu d'échec et d'insécurité, la police révèle en son sein des délinquants, les jugements sont contestés, les médicaments et la nourriture suspectés, les hommes et les femmes politiques ridiculisés, les artistes négligés... Dans ce brouillard on ne voit plus personne à qui se fier. Sauf quelques débrouillards. Du coup, certains se crispent sur une identité sans voir que cette identité elle-même se brouille. De quoi broyer du noir.

 

Nous ressentons tout cela et, en même temps nous le savons bien, tout n'est pas noir : nous vivons moins durement que nos anciens et que bien d'autres populations en Afrique ou en Asie... Nous savons qu'en Europe notre espérance de vie s'allonge et que personne ne meurt de faim, nous savons que nous pouvons nous exprimer librement, que nous avons droit à l'éducation et à la santé, nous savons qu'une guerre entre les grandes nations européennes paraîtrait aujourd'hui saugrenue.

 

Alors revenons à l'antique fête celte Salmain. Elle exprimait cet état transitoire entre le noir et le blanc : le gris de la nuée. Ce gris entre l'ici-bas et l'au-delà, entre ce qui se finit et ce qui va commencer. Elle parlait de ce moment où l'ancien se mêle au nouveau pour former un même brouillard. Elle parlait d'une transition. Et puisqu'on a parlé de la fête des morts, on en trouve un bel exemple dans les recherches médicales actuelles sur la mort.

 

Ces recherches nouvelles ont déjà changé la définition de la mort. Ce n'est plus l'arrêt cardiaque ou des poumons qui définit la mort. Le coeur de battre peut s'arrêter, les poumons de respirer mais si l'activité cérébrale se poursuit ces organes peuvent à nouveau fonctionner. La mort n'apparait plus comme un état soudain et instantané mais comme un processus où le cerveau agit jusqu'au bout au mieux de l’intérêt de la vie. Mieux encore il semble que si la mort est inévitable, le cerveaus'arrange pour la rendre la plus douce possible quelle que soit la cause de la mort. (voir le documentaire ˝dernier souffle˝ de Mark Mannuccisur Arte). Il y aurait un vécu spécifique dans la mort. Deviendrait-elle, elle-même une transition ? On ne sait pas.

 

Le brouillard précède toujours des révélations importantes. Il est même arrivé, dit-on, qu'il ait montré le chemin.

 

Gérard Feldman