Association l'Art Scène

Art Scène et PMQC : MESSAGE PERSONNEL

(Archives du numéro de novembre 2012)

 

Bernard, Dominique, Martine, Ingrid, Nathalie, Claudine... Odile, Ulrik, Christine, Françoise, Martina … et Nicolas, Patrick, Jean-Pierre, David, Tansen et et et... tous les anciens choristes des PMQC, sont invités à prendre part au formidable rassemblement du prochain 20e anniversaire des " Petits matins qui chantent ", la très fameuse chorale lasalloise ! Vingt ans déjà où se sont succédés les " Bembé ", " Tchac Poum ", " King Arthur " etc. Venez chanter à nouveau ensemble : " O kolo ", " Bella ciao ", " Sanosa porfia ", " l'Enterrement de la reine Mary " , " Mozart à Lyon ", " Goodbye ", "la Habanera", "In the midst of life " pour un " best off " à enflammer la Salindrenque !

 

Le spectacle sera donné le Samedi 6 juillet 2013 (après midi) en partenariat avec l'association " Rêvons pour nos pitchounets", et il sera précédé d'une balade chantée qui fera découvrir la Salindrenque,un élément essentiel du patrimoine naturel Lasallois,  depuis l'entrée du village côté plaines jusqu'au Vieux pont (voire même plus haut).

 

Pour les " anciens ", qui connaissent déjà une partie du répertoire, les rendez vous seraient : le premier dimanche  de chaque mois entre 15h et 18h. Prochain rendez-vous le dimanche 4 novembre puis le 2 décembre etc.

 

Pour les nouveaux, qui voudraient nous rejoindre, la bonne adresse c'est : le salon de la maison de retraite pour les répétitions des PMQC le samedi matin (un samedi sur deux). Prochains rendez-vous à 10 h : le 20 octobre, 3 novembre, 17 novembre, 1er décembre etc...jusqu'au 29 juin. Entre temps il aura aussi, comme tous les ans, le festival " Ya d'la voix " les 7 et 8 juin.

 

Ca vous dit ? Vous vous tâtez ? Venez faire un tour d'essai à la prochaine répétition avant de vous décider !

 

L'Art-Scène

www.l-art-scene.org

10/10/12

 

 

 

 

Brumes de Novembre

(Archives du Grillon de novembre 2012)

 

Malgré la fête de la châtaigne, le mois de novembre, n'est pas en général synonyme de gaîté.

 

Novembre évoque immanquablement les brumes. Qu'il fasse beau, qu'il pleuve, que le vent souffle en tempête... avec novembre c'est toujours l'image de la brume qui l'emporte, avec ses nuits qui grignotent le jour. Toujours un peu plus.

 

Nuit et brouillard évoquent d'abord l'indéterminé, le chaos... En un mot une perte de sens. La truie n'y retrouverait plus ses petits. Mais les brumes évoquent aussi le cocon au sein duquel on se replie, en sécurité, protégé du regard des autres.

 

L'histoire nous le confirme. Le mois commence par la Toussaint catholique, puis la commémoration de la fête des morts qui remplacent depuis le pape Grégoire IV (830) la fête celte Salmain.

 

Novembre, c'est aussi le 11. L'évocation de l'armistice qui mit un terme à la guerre de 14-18. Un jour de paix certes, mais qui n'effaça pas le souvenir des 9 millions de morts soit 6 000 morts par jours, le retour des 8 millions d'invalides. Le prix de la lutte des Etats-Nations entre eux. Le prix de la lutte pour la suprématie en Europe et dans le monde, à l'époque où la Communauté Européenne n'existait pas. Il est d'ailleurs juste de ce point de vue que le Prix Nobel de la Paix récompense l'Europe. A Lasalle, les 94 cèdres du Bosquet du Souvenir, plantés à l'initiative de François Viala et marqués du nom, du grade et du lieu de décès des soldats du village morts pour la France rappellent le lourd tribut payé. Certes, il n'est pas sain de trop ruminer le passé, mais l'absence de mémoire ouvre trop la voie à la répétition des mêmes erreurs.

 

Comme si l'histoire ne suffisait pas, l'actualité ne prête pas non plus à rire, ou alors avec des intérêts très élevés.

 

La crise des déficits d'abord. Une crise dont on ne voit pas la fin. C'est normal dans la brouillard. Nous nous sentons à la merci d'obscurs récifs qui menacent sans qu'ils soient véritablement déterminés. Le chômage croissant, les difficultés de la majorité à joindre les deux bouts, l'avenir de la jeunesse et donc de nos enfants... tout cela est ressenti concrètement sans que des solutions - autres que des slogans - apparaissent clairement.

 

La crise des déficits ? Pas seulement. Chacun ressent aussi une crise du vivre ensemble. La confiance elle-même semble fuir. Les institutions sont perturbées. L'école apparaît comme un lieu d'échec et d'insécurité, la police révèle en son sein des délinquants, les jugements sont contestés, les médicaments et la nourriture suspectés, les hommes et les femmes politiques ridiculisés, les artistes négligés... Dans ce brouillard on ne voit plus personne à qui se fier. Sauf quelques débrouillards. Du coup, certains se crispent sur une identité sans voir que cette identité elle-même se brouille. De quoi broyer du noir.

 

Nous ressentons tout cela et, en même temps nous le savons bien, tout n'est pas noir : nous vivons moins durement que nos anciens et que bien d'autres populations en Afrique ou en Asie... Nous savons qu'en Europe notre espérance de vie s'allonge et que personne ne meurt de faim, nous savons que nous pouvons nous exprimer librement, que nous avons droit à l'éducation et à la santé, nous savons qu'une guerre entre les grandes nations européennes paraîtrait aujourd'hui saugrenue.

 

Alors revenons à l'antique fête celte Salmain. Elle exprimait cet état transitoire entre le noir et le blanc : le gris de la nuée. Ce gris entre l'ici-bas et l'au-delà, entre ce qui se finit et ce qui va commencer. Elle parlait de ce moment où l'ancien se mêle au nouveau pour former un même brouillard. Elle parlait d'une transition. Et puisqu'on a parlé de la fête des morts, on en trouve un bel exemple dans les recherches médicales actuelles sur la mort.

 

Ces recherches nouvelles ont déjà changé la définition de la mort. Ce n'est plus l'arrêt cardiaque ou des poumons qui définit la mort. Le coeur de battre peut s'arrêter, les poumons de respirer mais si l'activité cérébrale se poursuit ces organes peuvent à nouveau fonctionner. La mort n'apparait plus comme un état soudain et instantané mais comme un processus où le cerveau agit jusqu'au bout au mieux de l’intérêt de la vie. Mieux encore il semble que si la mort est inévitable, le cerveau s'arrange pour la rendre la plus douce possible quelle que soit la cause de la mort. (voir le documentaire ˝dernier souffle˝ de Mark Mannucci sur Arte). Il y aurait un vécu spécifique dans la mort. Deviendrait-elle, elle-même une transition ? On ne sait pas.

 

Le brouillard précède toujours des révélations importantes. Il est même arrivé, dit-on, qu'il ait montré le chemin.

 

Gérard Feldman

 

Le Club cévenol rend hommage à la mémoire des Justes

 Archives (Le Grillon d'octobre 2012)

 

Le 21 août dernier, à l'initiative du Club Cévenol, une plaque commémorative a été apposée au Col du Mercou en souvenir des Justes des localités de Lasalle, Soudorgues, Colognac, Saumane et l'Estréchure. Cette plaque rappelle qu'"Ici, au cœur des Cévennes, nombre de familles juives ont été accueillies au cours des années 1940. Formant une part importante de la population, elles ont trouvé refuge dans un pays qui puise le goût de la liberté dans sa mémoire huguenote".

Cette cérémonie s'est déroulée en présence de M. Christian Pibarot, maire de Soudorgues, M. le recteur Philippe Joutard, président d'honneur du Club Cévenol, M. Patrick Cabanel historien et Président du Club Cévenol et M. Robert Puech, Président des Anciens et amis du maquis du Gard.

Les prises de parole ont insisté sur le courage de ces Justes qui ont accepté, à leurs risques et périls, de cacher des juifs qui s'exposaient la mort du seul fait d'exister. Pour eux, ce courage et cette générosité leur paraissaient naturels et s'accompagnaient d'une grande humilité. Ils ne pensaient même pas faire le bien, mais seulement "ne pas participer au mal".

Où ont-ils puisé cette force ? Le recteur Philippe Joutard et Patrick Cabanel ont rappelé ce souffle de liberté qui n'a pas quitté les Cévennes depuis le soulèvement des camisards contre la Révocation de l'Edit de Nantes sous Louis XIV. C'est ce même esprit qui a soutenu la Résistance au nazisme sous toutes ses formes.

M. Christian Pibarot a insisté sur l'actualité de cette cérémonie. Elle montre que dans les circonstances les plus noires, des hommes et des femmes se lèvent pour défendre l’humanité contre la barbarie. Il soulignait la présence encourageante de jeunes parmi le nombreux public présent. Plusieurs élus de Lasalle assistaient à la cérémonie dont le Maire, M. Henri de Latour.

Un pot amical a conclu la commémoration au cours de laquelle on pouvait acheter la nouvelle réédition du livre de Philippe Joutard, Jacques Poujol et Patrick Cabanel :"Cévennes, terre de refuge, 1940-1944" aux Nouvelles Presses du Languedoc.

Gérard Feldman

 

Interview de Patrick Cabanel

L'˝Histoire des Justes en France˝ est un livre récemment publié par Patrick Cabanel, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse-Le Mirail. Patrick Cabanel ? Nous le connaissons par ses nombreux ouvrages, mais aussi par son attachement aux Cévennes dont il est originaire. Il est d'ailleurs Président du Club Cévenol et a participé à ce titre - à une cérémonie en mémoire des Justes en août dernier au Col du Mercou (Communes de Soudorgues). Le canton de Lasalle est en effet particulièrement concerné par ce livre puisqu'il dénombre ˝11 Justes pour le bourg de Lasalle et 8 pour les communes voisines de Saumane et de Soudorgues sans oublier Lestréchure, Colognac ou Vabre...

 

Le Grillon : - Qu'est-ce qu'un Juste au juste ?

Un Juste peut être désigné comme tel, de son vivant ou à titre posthume (presque toujours, désormais…), par l’État d’Israël, via l’institut Yad Vashem, lorsqu’une commission d’enquête constate qu’il a, au péril de sa vie, et sans en attendre une quelconque récompense (notamment financière), sauvé ou contribué à sauver au moins un juif au cours de la Shoah. Seuls les non juifs peuvent recevoir ce titre (la plus haute distinction civile décernée par Israël), alors même que tant de juifs ont tenté de sauver des membres de leur peuple. L’enquête ne peut en outre aboutir que si elle a recueilli le témoignage exprès soit du juif sauvé, soit de ses descendants. C’est dire que le titre de Juste n’est pas décerné selon des critères scientifiques, mais en fonction de la survie définitive, puis de la mémoire, parfois soixante ans après, des juifs sauvés, dont beaucoup étaient des enfants au cours des années 1940.

 

Le Grillon : - Pourquoi une histoire spécifique des Justes ? N'est-elle pas qu'un volet de l'histoire de la résistance contre le nazisme ?

Je répondrai en deux temps. D’une part, on sait bien aujourd’hui qu’il y a eu plusieurs formes de résistance contre le nazisme (la langue allemande a même deux mots pour dire "résistance", afin de bien distinguer). Il y a la résistance militaire, les maquis, le sabotage, le renseignement, etc. Il y a la résistance idéologique et/ou patriotique (gaulliste, communiste, socialiste, etc.), qui passe par la constitution de réseaux, la distribution de tracts, la presse clandestine, etc. Et il y a ce que Jacques Sémelin a appelé la résistance civile : tous ces gens, de tous milieux, qui aident les gens traqués (les juifs, mais pas seulement), les abritent, les préviennent d’une rafle, les cachent, les nourrissent, leur fournissent de faux papiers, les convoient vers d’autres domiciles, leur font passer la frontière vers la Suisse ou l’Espagne… Le sauvetage des juifs relève presque entièrement de cette résistance civile, la plus invisible, la moins "héroïque" si l’on entend par héroïsme le combat, les armes, la pose de bombes… Elle a été longtemps oubliée ou négligée, mais les historiens la redécouvrent, car elle seule peut expliquer la survie, en France, de trois juifs sur quatre.

Second volet de ma réponse : les Justes ne sont qu’une petite partie de ceux qui ont sauvé des juifs (et qui ont été dix fois, ou cent fois plus nombreux). Une étude "totale" du sauvetage ne peut se limiter à eux. Mais ils sont en quelque sorte des "poteaux indicateurs", ils nous aident à repérer des lieux, des milieux. Et aujourd’hui leur groupe représente plus de 3500 Françaises et Français, à propos desquels on se pose des questions : qui sont-ils ? qu’ont-ils fait ? pourquoi, comment ? L’ouvrage est là pour tenter de répondre à ces questions.

 

 

Le Grillon : - Pourquoi les Justes "en" France, et non pas les Justes de France ? Les Justes de France auraient-ils pu agir aussi efficacement sans les étrangers notamment américains, suisses ou portugais ?

J’ai tenu à parler de Justes en France parce que plusieurs dizaines d’étrangers, et même des non Européens (trois Américains des Etats-Unis, l’ambassadeur du Brésil, une Chilienne…), ont contribué à sauver des juifs en France et ont été proclamés Justes. Plusieurs offrent du reste parmi les plus belles figures de Justes. Tel le jeune Américain Varian Fry, installé à Marseille pour sauver des intellectuels et artistes juifs. Ou cet ambassadeur du Brésil, qui réussit à faire partir des centaines de juifs dans son pays, au moment de la défaite de 1940. Ou le consul du Portugal à Bordeaux, qui distribue au même moment quelques milliers de visas avant de voir sa carrière brisée par le dictateur Salazar. Les étrangers les plus nombreux sont des Suisses, principalement des pasteurs (tel Edgar Wasserfallen, à Lasalle) ou de jeunes protestant(e)s engagé(e)s par idéalisme dans les rangs du Secours suisse aux enfants, et qui ont œuvré dans les camps d’internement de Vichy et dans des maisons d’accueil. Ceci dit, les Justes de France auraient agi tout aussi efficacement, chacun à leur place, sans l’apport de ces étrangers. La Cimade est entrée la première dans les camps d’internement.

 

Le Grillon : - Vous signalez la diversité parfois inattendue des Justes dans leurs opinions (politiques, idéologiques ou religieuses), dans leur géographie ou dans leurs activités professionnelles... Qu'est-ce qui les rassemble, selon vous ?

Oui, les Justes forment un groupe extrêmement varié, du châtelain de droite à l’ouvrier communiste, du prêtre à l’instituteur laïque, de la concierge parisienne au paysan vendéen ou béarnais… Ce qui les rassemble, c’est bien sûr qu’ils ont sauvé ou contribué à sauver au moins un juif. C’est une certaine conception de la valeur universelle, "sacrée", de la personne humaine, qu’ils fondent cette valeur dans leur foi chrétienne, dans leur espérance laïque ou socialiste…

 

Le Grillon : - Vous proposez "une troisième voie" de recherche historique concernant les Justes : une voie "attentive aux lieux, aux cultures, aux réseaux éventuels et d'ébaucher une sociologie et une géographie des Justes". Vous insistez ainsi sur l'aspect collectif et même "micro-collectif" des actions de sauvetage. Cela est-il compatible avec la reconnaissance d'actions récompensées individuellement par le titre de Juste (sauf cas très exceptionnels que vous signalez : Chambon sur Lignon et Nieuwlande en Hollande) ?

Il existe évidemment des sauveteurs qui ont agi seuls, dans l’urgence de l’histoire (un voisin juif qui frappe à votre porte parce que la police arrive dans l’immeuble). Mais ils n’ont probablement pas été la majorité, ne serait-ce que parce que, lorsque l’on abrite un fugitif, on doit pouvoir compter sur au minimum le silence de ceux qui ont vu mais feignent de n’avoir rien vu, de ceux qui savent mais se taisent. On est rarement "Juste" seul. Le secrétaire de mairie fait de faux papiers, l’instituteur ne déclare pas à sa hiérarchie ses élèves juifs, le pasteur prêche la solidarité au moment du culte, l’épicier ne demande pas les tickets d’alimentation, le berger prévient de l’arrivée des gendarmes, etc. Le sauvetage s’est développé dans des milieux, des lieux, des groupes (les milieux ruraux protestants en sont un exemple classique : Cévennes, Chambon-sur-Lignon, Nieuwlande…), il englobe des familles, des voisinages, des amitiés, des militantismes… C’est ce qui a fait son efficacité : tout un tissu social était concerné.

 

Le Grillon : - Vous justifiez l'existence d'un mémorial pour les Justes (Yad Vashem) en écrivant  qu'il s'agit d'un témoignage qui montre que "les juifs n'ont pas été désespérément seuls au monde" durant cette terrible période nazie. Que répondez-vous à ceux qui considèrent aujourd'hui qu'elle divise en donnant un statut particulier aux juifs ?

L’État d’Israël a d’abord fait mémoire des morts : Yad Vashem est le mémorial des victimes de la Shoah. Ce n’est que dix ans après sa création que ses missions se sont élargies à la distinction des Justes. Il s’agissait de dire la reconnaissance des juifs à tous les Européens, généralement anonymes, qui avaient tenté de sauver quelques-uns au moins d’entre eux ; il s’agissait aussi, surtout au lendemain du procès d’Eichmann, ce "fonctionnaire" poli de la Shoah, de montrer que l’obéissance aux ordres n’est pas toujours la seule solution, que des fonctionnaires, des gendarmes, des soldats, de simples citoyens, avaient eu la lucidité et la force de ne pas obéir à des ordres injustes et inhumains, d’aider au moins a minima les juifs. Et je pense effectivement que c’était aussi reconnaître que les juifs n’avaient pas été totalement abandonnés dans cette Europe aux sociétés de laquelle, spécialement en Allemagne ! et en France, beaucoup avaient si passionnément souhaité s’intégrer.

Il y a eu, pour le seul XXe siècle, d’autres massacres, d’autres catastrophes collectives, d’autres génocides, à commencer par celui des Arméniens. Mais le génocide des juifs est particulier à plusieurs égards. Je retiendrai deux aspects : d’une part, l’extrême modernité des moyens de tuer, leur industrialisation. La Shoah, c’est l’alliance des haines les plus violentes et de la technique de mort le plus "dernier cri" : ou la quintessence de la révolution industrielle appliquée à l’extermination d’une partie de l’humanité. D’autre part, nous frappe le côté "total" de ce génocide : se convertir pour sortir du judaïsme ne servait à rien aux yeux des tueurs ; et très vite les nazis ont tenté d’aspirer l’ensemble des juifs d’Europe pour les mettre à mort, ils sont allés les chercher jusqu’à la frontière espagnole de la France, jusqu’au fin fond de la Grèce ; et il y avait des projets pour se procurer les juifs de Tunisie, du Moyen Orient, voire de la zone de domination japonaise… Les autres génocides étaient moins "industriels", si l’on peut dire, moins "complets" : le nettoyage ethnique pouvait suffire à leurs décideurs, à savoir l’obtention d’une nation et d’un territoire national "épurés" de la minorité haïe. L’horizon de la Shoah, lui, aurait été la planète entière si les nazis en avaient eu les moyens et le temps.

 

Le Grillon : - Vous insistez sur l'importance des réseaux d'entraides juifs eux-mêmes très divers tels que les Eclaireurs israélites, la Wiso (Organisation internationale des Femmes Sionistes), l'Ose (Oeuvre de secours aux enfants), l'UGIF (Union Générale des Israélites de France), le Réseau André ou le Comité Amelot, la M.O.I. (Main d'Oeuvre Immigrée) ou le CGD (Comité de Générale de défense Juive)... Ils ont été longtemps niés ou sous estimés. Vous parlez de leur collaboration avec les organismes laïques, protestants ou catholiques. Comment fonctionnait cette complémentarité ?

L’important, c’est de comprendre que si beaucoup de juifs ont été sauvés, c’est grâce à l’action conjuguée d’organisations juives et non juives, ou même d’organisations mixtes, composées de juifs et de non juifs. Par exemple, pour mettre à l’abri des enfants juifs parisiens, dont les parents venaient d’être déportés, il a fallu le plus souvent les éléments suivants : des militants juifs les faisaient sortir des foyers juifs (gérés par l’UGIF où ils avaient été recueillis, mais qui pouvaient se révéler des pièges mortels lors d’une rafle suivante), ils les conduisaient jusqu’à l’une des gares parisiennes où ils étaient pris en charge par d’autres volontaires, non juives, les unes catholiques, d’autres communistes, d’autres protestantes (c’étaient quasi exclusivement des femmes, car il était plus naturel pour des enfants, dans la société de l’époque, de voyager avec une femme seule qu’avec un homme seul), qui les conduisaient jusque dans un département rural ; là, ils étaient confiés à des familles non juives, soit bénévolement, soit (et souvent) en échange d’une petite pension mensuelle, laquelle était payée, très régulièrement, soit par ces mêmes accompagnatrices, soit par d’autres jeunes juifs ou juives qui apportaient l’argent, cet argent provenant généralement d’un organisme caritatif juif américain (le Joint) et étant entré en France clandestinement par les soins de juifs et de non juifs… À tout instant de cette chaîne de sauvetage, on trouve des gens appartenant au monde juif et d’autres, non. Bien sûr, il y a eu des réseaux de sauvetage, très efficaces, entièrement juifs ; et d’autres entièrement protestants, comme la Cimade, ou catholiques, comme les religieux et les religieuses de Notre-Dame de Sion. Mais le modèle le plus répandu, le plus sûr, le plus efficace, a été cette sorte de "conspiration" généralisée de bonnes volontés.

 

Le Grillon :- Vous affirmez que la tradition huguenote prédisposait les cévenols à soutenir les juifs. Vous parlez même d'un "ancrage du protestantisme français dans une culture, une langue, une mémoire, une image de soi qui ont pu être proprement hébraïsantes". Cela me fait penser à la fameuse formule de Chalom Aleichem qui a bien connu les pogroms : "Dieu, je sais que nous sommes ton peuple élu, mais ne pourrais-tu pas choisir quelqu'un d'autre pour changer un peu ?"(cité dans "La nouvelle Bible de l'humour juif" de Dory Totnemer-Ouaknin). Les huguenots cévenols seraient-ils candidats ?

Les huguenots cévenols, et plus largement français, ont été candidats, et ont été brillamment "reçus" à ce concours de l’élection, et du malheur qui trop souvent l’accompagne ! Laissons-là l’humour juif, ou l’humour noir, pour rappeler combien la persécution qui a frappé les protestants français a été longue, multiple, efficace ; depuis les années 1530, avec les premiers "martyrs", jusqu’au "pogrom" encore trop méconnu de la Terreur blanche, en 1815, pour ne rien dire de l’antiprotestantisme d’un Maurras (et de bien d’autres), inséparable de l’antisémitisme au moment de l’affaire Dreyfus. En histoire, on se méfie de toute "prédisposition" ! en revanche, oui, les protestants français avaient une familiarité exceptionnelle avec la Bible et, en son sein, avec l’Ancien Testament. Ils ont lu leur histoire tragique à la lumière de celle des Hébreux : Babylone, l’Égypte, le Pharaon, le Désert, la Terre promise, vous trouvez partout ces termes dans la littérature protestante des 16e et 17e siècles, quand leurs poètes, leurs pasteurs, leurs historiens parlent du destin des huguenots. Il y a eu là une expérience historique et culturelle proprement "hébraïsante", que l’on retrouve du reste dans d’autres minorités protestantes, à commencer par les vaudois. Du coup, au moment de l’affaire Dreyfus ou de la Shoah, les héritiers de l’histoire huguenote n’avaient pas les mêmes références, la même "intelligence" du destin d’une minorité, que leurs contemporains grandis dans les traditions catholique ou anticléricale. Les échos, les analogies, les "affinités" étaient trop visibles à leurs yeux.

 

Le Grillon : - Luther et Calvin ont fondé la Réforme Protestante sur un retour à la Bible hébraïque. Luther est resté dans la logique de la "théologie de la substitution" : les juifs doivent disparaître pour laisser place au "Verus Israël", au véritable Israël que seraient les chrétiens depuis Jésus Christ. Cette théologie qu'on trouve auparavant chez la plupart des Pères de l'Eglise est une cause fondamentale directe de l'anti-judaïsme. Le fameux livre de Luther "Le mensonge des juifs" en est un exemple tragique. Il a été utilisé et mis en pratique par les nazis. Calvin, au contraire, s'est imprégné de l'hébreu et des textes juifs et a participé avec eux aux commentaires de la Bible. Cela a-t-il eu des conséquences quant au nombre de Justes chez les protestants et selon les pays ?

Luther a d’abord rompu avec l’antijudaïsme traditionnel dans le christianisme (à l’encontre du peuple "déicide", etc.). Mais plus tard, au temps des désillusions (les juifs ne s’étaient pas convertis en masse, comme il l’avait espéré), il est revenu à cet antijudaïsme, avec beaucoup de brutalité et de grossièreté, et le luthéranisme en est resté marqué jusqu’aux années 1940, au même titre que le catholicisme et l’orthodoxie. En revanche, Calvin avait une autre lecture des liens entre les deux Testaments, les deux alliances, il a écrit que Dieu avait fait une promesse à Israël, et que Dieu ne revenait pas sur ses promesses. Les spécialistes tiennent Calvin pour le premier théologien chrétien qui ait rompu avec la tradition antijudaïque. La rupture a été suffisamment forte, et longuement explicitée dans l’Institution de la religion chrétienne, son maître livre, pour qu’on puisse considérer que dans l’histoire des relations entre chrétiens et juifs il y a un avant et un après Calvin. Ajoutez à cela la tradition hébraïsante du protestantisme huguenot, dont j’ai parlé à l’instant, et vous comprenez pourquoi moins de 2 % de la population française dans les années 1940 a donné près de 11 % des Justes. Cette surreprésentation se retrouve également aux Pays-Bas. L’enquête reste largement à mener en ce qui concerne les vaudois d’Italie, les calvinistes hongrois, les héritiers du hussisme en République tchèque, mais à la lumière de ce qui vient d’être dit, on peut penser qu’elle confirmerait le rôle joué par les protestants non luthériens dans le sauvetage d’une partie des juifs.

 

Le Grillon : - Envisagez-vous une suite à votre ouvrage ?

Elle pourrait se trouver dans l’enquête à laquelle je viens de faire allusion, mais encore faudrait-il pouvoir lire le tchèque, le néerlandais et le hongrois !  

 

La fête de la châtaigne à Lasalle

Archives (Le Grillon d'octobre 2012)

 

La châtaigneraie cévenole n’a pas dit son dernier mot, loin de là ! En témoignent : la multitude de labels « Pôle d’Excellence Rurale Châtaigne » accordés sur les territoires du Haut Languedoc, les démarches bientôt abouties pour la reconnaissance « AOC Châtaigne des Cévennes », ainsi que l’organisation par les producteurs de la filière « Châtaigne des Cévennes ».

La Fête de la Châtaigne, à Lasalle en Cévennes, existe depuis plus de 15 ans pour répondre à l’intérêt toujours croissant du public et des consommateurs. La Fête de la Châtaigne met à l’honneur les productions et créations artisanales issues des vergers et élevages cévenols.

Cette 16ème édition est organisée par la commune de Lasalle, qui s’est engagée à mettre tout en œuvre pour accueillir en masse les exposants comme les visiteurs. Je vous attends nombreux !

Henri de Latour, Maire de Lasalle

 

Les nouveautés de la 16ème Fête de la Châtaigne :

  • La commune de Lasalle reprend l’organisation : c’est l’assurance d’une volonté de maintenir cet événement, reconnu et recherché dans toute la région ; la Mairie constitue un Comité de pilotage avec les représentants volontaires du Conseil municipal, des agriculteurs et acteurs économiques du canton et du Comité des Fêtes.

  • La fête s’ouvre aux agriculteurs, éleveurs et artisans du terroir cévenol : c’est l’occasion de mettre en valeur toutes les productions locales, alimentaires ou non ; la châtaigne reste à l’honneur bien entendu, mais elle laisse une plus grande place à tous les autres produits, exclusivement issus de fabrications locales.

  • La fête se recentre sur une « foire » : c’est une priorité de promouvoir un marché, sur lequel vous trouverez les démonstrations offertes par les exposants ou acteurs économiques locaux.

A suivre … Inscriptions et Programme

  • Perspectives 2013 : La volonté municipale est de développer les partenariats institutionnels dès l’année prochaine (Filière de la châtaigne, Chambre d’Agriculture, Parc National des Cévennes, Maison de la Nature & de l’Environnement, etc …)

  • Inscriptions : Demandez le dossier des exposants (Charte et fiche d’inscription) !

  • Participations : Le Comité de pilotage est ouvert à tout volontaire susceptible de contribuer à la mise en œuvre concrète.

  • Programme détaillé : Il sera diffusé par voie de presse et affichage, à partir d’octobre

 

Contact – Régie Municipale de Coordination – 04 66 30 05 78 – coordination.lasalle@gmail.com

 

Conférences du Club cévenol

 La crise financière par Jean Paul Escande

 

Jean-Paul Escande, ancien dirigeant de Banque, est intervenu au Club Cévenol, il y déjà deux ans, sur les thèmes de la "Moralité de l'argent" et de la "Crise des subprimes". Le 23 août dernier, il était invité au Temple de Lasalle, à présenter son analyse de la crise actuelle et à présenter des hypothèses pour s'en sortir.

Devant un public nombreux il a exposé les risques liés à l'endettement et particulièrement celui des Etats qui ne peuvent plus absorber les dettes privées. Il a souligné que l'Euro restait malgré tout une monnaie forte et représentait 25% des réserves monétaires mondiales. Le monde n'a donc pas intérêt à précipiter une crise de la monnaie européenne.

Malgré tout, l'opinion anti-euro se renforce et tous les pays européens membres de la zone euro envisagent des scénarios de retour à leur monnaie nationale. Les effets seraient différents selon les pays.

Pour la France un retour au franc signifierait une dévaluation de 20 à 25%, une augmentation de l'ordre de 60 millions du déficit de la note pétrolière et une hausse des taux d’intérêt.
La dévaluation - même si elle baissera le prix de nos produits à l'étranger - ne favoriserait pas les exportations en raison de l'état actuel des entreprises françaises.

Pour l'Allemagne, le Deutsch mark serait réévalué de 10 à 20 % ce qui rendrait ses exportations plus difficiles.

Un retour au Serpent Monétaire Européen - une monnaie virtuelle - paraît difficile car il a éclaté en 1993 à cause des dévaluations.

Pour en sortir : une plus grande solidarité européenne.

Pour Jean Paul Escande, cette plus grande solidarité ne peut se faire qu'au travers d’organismes de gestion européens tels que la B.C.E. (Banque Centrale Européenne) qui joue déjà un rôle fondamental ou la mise en place du M.E.S. (Mécanisme Européen de Stabilité) qui ne fonctionne pas encore réellement.

Monsieur Juncker, président de l'Eurogroupe, fait des propositions dans ce sens :

  • une supervision des budgets des Etats.

  • une mutualisation de la dette avec un Fonds d'amortissement.

  • des programmes de retour à l'équilibre sans tuer la croissance et tenant compte de l'acceptabilité sociale.

  • une stabilisation du système monétaire international.

 

Le débat français 

Tout le monde - ou presque - est d'accord pour dire que la France a pour priorité sa ré-industrialisation. Comment y parvenir ? L'accent mis sur le protectionnisme par beaucoup est illusoire car la France exporte pour 25% de son budget. Les représailles inévitables la placeraient en position difficile. Les autres propositions telles que la décroissance de Jacques Ellul nous ramènerait à la récession et à encore plus de chômage. La croissance verte par contre est incontournable, mais elle nécessite des transitions.

 

Le public a soulevé de nombreuses questions sur les flux financiers, les pôles réels de décision, la crise des Etats nations ou sur l'obligation ou non de payer ses dettes...

 

Une belle soirée d'un libre débat comme on aimerait en voir plus souvent.

 

Gérard Feldman

 

 

 CHEPTE, petit village du Népal…

 

Dans le cadre des conférences organisées par le Club Cévenol de Lasalle, Marielle VITRY nous a fait découvrir le mardi 21 août au Temple ce petit village népalais et ses 500 habitants perché sur une colline entre 1700 et 2300 m d’altitude, accessible après 14 heures de bus et 3 jours de marche depuis la capitale Katmandou.

 

C’est cette région rurale sur les contreforts de la chaîne himalayenne avec son sommet mythique, l’Everest, qui a séduit il y a 8 ans Marielle. Une véritable histoire d’amour est née, partagée avec Rinzi, Sherpa. Elle s’est concrétisée en 2007 par la création de l’association "Lumière d’espoir" dont le but est d’améliorer le sort des habitants du village.

 

Déjà beaucoup d’actions ont été réalisées, toutes choisies par les habitants et mis en œuvre par eux. Citons-en quelques unes : rénovation et agrandissement de l’école, création d’une pharmacie communautaire, installation de cheminée, construction de serres, reboisement, aides apportées aux familles les plus pauvres, électrification, …

 

Nous vous convions à découvrir le site de l’association (www.lumièredespoir.fr). Vous y trouverez, outres de nombreuses photos, le détail de ces actions et si vous voulez concrétiser vous aussi vos rêves, Marielle et Rinzi (guide professionnel francophone) vous proposent des "voyages solidaires" au cœur du Népal, à la rencontre de ses habitants.

 

Luc Meilhac

 


Le Club de Patchwork l’Ecole Buissonnière à Monoblet

Archives (Le Grillon d'octobre 2012)

 

Créé en 1995 en région parisienne par neuf amies, le club a présenté sa 1èreexposition au temple de Monoblet en juillet 2002. Apprenant toutes sortes de techniques : appliqué, piécé, crazy, découpe rapide ou traditionnelle, l’équipe se donne pour but de réaliser des ouvrages personnalisés vendus au profit d’œuvres caritatives. C’est ainsi qu’elle participe à
"Mille patchs" pour l’Unicef, Aides 94, divers Téléthon… Le plaisir de réaliser des travaux personnels ou en commun crée une grande complicité dans l’équipe et en 2004, dans le même cadre superbe du temple de Monoblet, le club de l’école buissonnière expose pour la 2ème fois.

En août 2006 ce sont deux équipes qui participent à la 3èmeexposition, celle de Noisy le Grand en région parisienne (composée de 5 personnes) et les 8 membres de l’équipe basée à Fressac.

En 2008 une 4èmeexposition "Travaux de femmes" présente les ouvrages du club et aussi des réalisations venues de Chine, des broderies faites à la main par des fillettes. Des quilts Amish rapportés par une amie de la région de Lancaster (USA) font le lien entre tous ces travaux de femmes, certaines vivant de leur travail, d’autres le faisant pour leur plaisir. Mais toutes ces femmes mettent leur cœur, leur sens des couleurs, leur art de vivre dans ce qu’elles réalisent.

Pour la 5èmeexposition en 2010 "En passant par le soleil levant" les 2 équipes du Club apprennent de nouvelles techniques de pliage, "Orinuno" (pliage de tissus) de collage, de broderie au fil et ruban de soie et réalisent un Sudoku en tissu. Parmi les autres travaux on trouve des miniatures, de grands quilts faits en commun, tableaux, sacs, nappes, coussins et on voit apparaître les premiers BB quilts, ces couvertures réalisées en coton aux couleurs vives qui sont offertes au service néonatal d’un hôpital.

Le thème de la 6èmeexposition de cette année 2012 "Couleurs d’Afrique" est né d’une rencontre avec deux femmes, une malienne et une togolaise qui sont venues participer à un atelier du club. Elles ont donné des tissus africains, coupons ou chutes de pagnes, et l’équipe toute entière maintenant composée de 12 membres dont deux de Noisy, s’est lancée dans la réalisation de travaux originaux.

Certains membres du club savaient faire du boutis mais avaient envie d’innover, de renouveler un peu la technique traditionnelle. C’est la rencontre avec Dominique Fave lors de 3 journées "Aiguilles en Lubéron" qui va donner l’idée de faire des masques en boutis et soie. Chacune réalise le sien en se servant des croquis de Dominique Fave, l’interprétation est personnelle, la technique irréprochable.

Toujours à la recherche d’une nouvelle technique à apprendre l’équipe fait des essais avec des matériaux nouveaux (fusefx, mystyfuse, vieslofix) qui permettent de découper des petits bouts de tissus, des fils, des brins de laine, et de les "fondre" entre eux créant ainsi une nouvelle texture : c’est le début de « l’art textile » bien modeste mais tellement réjouissant si facile à réaliser quand l’imagination est au rendez-vous.

Colliers en tissu avec des boules de cotillons, pochettes en pliage à partir de deux carrés de tissus, bol "vide poche" réalisé avec la technique du colombin (corde à linge et bande de tissus) coussins en crazy faits avec des chutes de tissus africains, ou des kits de tissus achetés aux puces des couturières de Montpezat, berlingots remplis de lavande de nos jardins, sacs de toutes formes, de toutes couleurs… les idées fusent, nous débordons d’activités.

Suspendus aux grands rideaux gris du temple deux grands ouvrages communs "En diagonale" et "Confetti". Ce dernier a demandé le travail de dix personnes pendant presque dix huit mois. Il est entièrement fait à la main. Mis en tombola, tiré au sort il a été gagné par une habitante de St Hippolyte du fort.

Pour compléter le travail sur l’Afrique; un maître bâtikier burkinabé, Noufou Ouedraogo, avec lequel nous avons des contacts par E-mails, accepte de faire des tableaux en batik pour l’exposition 2012. Il nous les envoie par l’intermédiaire d’une amie qui veut bien nous prêter un véritable masque burkinabé.

Le coin enfant permet d’exposer tapis de jeux, couettes, dessus de lit, mais aussi 8 des 29 BB quilts réalisés dans l’année. Ils seront apportés au service néonatal de l’hôpital Arnaud de Villeneuve côté "mère enfant" fin septembre.

Les 12 membres du Club de l’école buissonnière mettent tout leur cœur, leur imagination, leurs rêves parfois dans la réalisation de ces ouvrages. Elles sont toutes émerveillées de constater qu’au fil des ans les visiteurs sont de plus en plus nombreux, les commentaires laissés dans le livre d’Or témoignent de l’intérêt suscité. En voici quelques exemples :

"De petits morceaux en petits morceaux, un merveilleux ensemble où patience, expertise et créativité s'allient pour le meilleur."

"Une très belle exposition d'ouvrages originaux et de qualité esthétique remarquable qui prouve un grand savoir faire et une belle imagination. Bravo à toutes."  

"Belles couleurs, que du bonheur, retrace à merveille l'Afrique Profonde."

Paule Dupuis